L’art de la coiffure

Arrivée à Hong-Kong pour travailler dans le mannequinat il y a 12 ans, Guilaine Rabault a toujours eu en tête son métier, la coiffure. Bien que mannequin, la jeune Française se construit en parallèle une clientèle privée, qu’elle coiffe à domicile. Après quelques années, elle décide de se lancer dans l’entreprenariat et ouvre, en mai dernier, son premier salon de coiffure. « Ce que je cherche avant tout à faire, c’est une coupe de qualité que mes clientes peuvent ensuite reproduire au quotidien, sans difficulté », explique la jeune femme aujourd’hui bien connue de la communauté expatriée de Hong-Kong pour ses coupes modernes et naturelles et pour la qualité de ses couleurs.

Par Catya Martin

C’est à 16 ans que la vocation arrive, soutenue par sa mère, Guilaine se dirige vers une carrière de coiffeuse.  « C’était le rêve de ma mère qui savait que je voulais depuis longtemps être coiffeuse ou styliste. Dès la classe de 3ème je me suis donc dirigée vers la coiffure », raconte la jeune femme. Après avoir brillamment réussi ses examens, les postes au sein de grands salons haute coiffure avec Jean-Louis David, Jean-Claude Biguine et bien d’autres, s’enchaînent.
Elle découvre Hong-Kong grâce à une amie au collège près de Chantilly où elle vit. « J’avais 14 ans et une amie qui avait son père ici à Hong-Kong m’a proposé de venir passer les vacances avec elle. J’ai immédiatement aimé cette ville qui m’attirait avec le rêve d’y revenir un jour. Depuis le destin a réalisé mon rêve », explique Guilaine. « J’aime le dynamisme de Hong-Kong, son effervescence et surtout les montagnes qui permettent de s’évader. J’ai la joie du week-end où on se sent en vacances ».
Un salon, elle y pense depuis longtemps. « D’abord je voulais trouver un endroit dans le quartier de Sheung Wan et une amie m’a présenté ce lieu à Aberdeen. J’ai tout de suite aimé l’atmosphère et ai décidé que c’était le bon moment », raconte la jeune femme. L’aventure commence alors pour Guilaine qui décide de transformer le local en un salon avec comme priorité « se sentir comme à la maison ». « L’espace m’a plu tout de suite. J’ai visualisé mon salon de coiffure et ai tout fait casser. Je savais déjà avec qui je voulais travailler. Tout ce que j’avais imaginé a pu se faire ». Ce salon, elle le veut convivial et original. Elle décide d’y ajouter un volet « concept store » où elle propose à la vente, des bijoux, vêtements ou encore des objets de la maison. « J’essaye de chercher des petites marques à mettre en vente au salon. Je regarde surtout des marques un peu écolos pour me différencier », explique-t-elle. Ses clientes à domicile la suivent dans ce projet. « Tout a été facile pour l’ouverture de ma société et avec le soutien de mes clientes, j’étais rassurée et confortée dans mon aventure », précise la jeune femme de 39 ans.
L’objectif de Guilaine n’est pas d’en faire un immense salon où les coiffures s’enchaînent mais de préserver une relation forte avec sa clientèle en gardant une atmosphère privilégiée. « J’ai une assistante qui s’occupe des soins, shampoings et massages pour me libérer du temps pour les clientes », nous confie-t-elle. Sa clientèle est composée d’Occidentales, des Européennes, Américaines et même des Néo-Zélandaises. « J’ai fait une petite campagne dans le quartier et j’ai eu quelques clientes locales », indique-t-elle avec fierté.

Atelier Guilaine Rabault
Unit 11 Floor D- Kwai Bo Industrial Building
40 Wong Chuk Hang road