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L’école d’entreprise MLF-PSA de Shenzhen ouvre ses portes à de nouveaux partenaires

Ecole MLF Shenzhen: une scolarité française, et plus encore !


« Sans scolarisation pour leurs enfants, beaucoup d’expatriés ne partiraient pas à l’étranger », rappelle Nicolas Breugnot, en charge des ressources humaines de CAPSA à Shenzhen. « C’est pourquoi PSA investit beaucoup dans les écoles d’entreprises, en partenariat avec la Mission laïque française, pour assurer une poursuite d’études en France ». L’originalité de l’école de Shenzhen est d’être accueillie dans les locaux d’ISNS, une école privée internationale : apports en langues, mixité culturelle, ouverture pédagogique, les développements de ce partenariat sont multiples! Alors que l’école d’entreprise MLF-PSA de Shenzhen ouvre ses portes à de nouveaux partenaires, zoom sur cette structure biculturelle qui assure les enseignements à la française… et plus encore!

“Le premier avantage de notre école”, explique Marc Boyer, directeur depuis deux ans, “c’est qu’elle suit les programmes de l’Education nationale française de la grande section à la terminale, en plus d’un accueil en petite et moyenne section les matins, de façon à ce que tous nos élèves puissent rejoindre le système scolaire français sans passer d’examen, redoubler, ou avoir des difficultés”. Les classes primaires bénéficient d’un enseignement direct, par un maître français. Pour les élèves du secondaire, l’inscription au CNED est obligatoire, mais la plupart des enseignements se déroulent en classe et sont dispensés par des professeurs diplômés de l’Education nationale. “Contrairement à une école internationale classique, nous ne présentons pas les examens américains ou autres, mais nous bénéficions d’une prise en charge des enseignements en anglais à raison d’une séquence quotidienne de la grande section à la terminale par des anglophones natifs, ainsi que plusieurs disciplines non linguistiques (DNL) enseignées en anglais : musique, arts et sport. La cerise sur le gâteau, c’est que nos élèves bénéficient également de trois séquences de chinois par semaine.” Les élèves sont donc assurés d’avoir un niveau d’anglais très supérieur au niveau français, spécialement à l’oral. 

Pour Marc Boyer, le français reste LA priorité. 

Après trois années expérimentales, l’école MLF Shenzhen a aujourd’hui une meilleure vision de ce qu’il faut faire ou ne pas faire concernant les langues : “Nous sommes vigilants sur les interférences avec les langues étrangères, car le français reste notre objectif premier. Les professeurs d’anglais et de chinois doivent veiller à ne pas créer de confusions de prononciation en CP! De même, faire écrire des pages de caractères chinois n’est pas notre priorité! En anglais, nous sommes parvenus à un fonctionnement homogène, avec des groupes de niveau et des méthodes encourageant la prise de parole qui sont très efficaces et complémentaires avec le programme d’anglais du CNED. Cependant, les contacts réels entre Français et élèves d’autres nationalités sont en deçà de nos espérances”, confie Marc Boyer. “Que ce soit de la part des Français comme des anglophones, le brassage culturel reste difficile. Si nos élèves ont pleinement intégré la culture de l’école, et participent volontiers aux activités, de Halloween à la semaine caritative en passant par les équipes de sport et autres “talent shows”, il y a encore peu de contacts spontanés “. Le nombre de Français est monté à 47 % des effectifs cette année, alors pourquoi se faire des amis en dehors de sa classe ? Résultat, deux ou trois ans d’expatriation ne leur ouvrira pas un cursus scolaire en anglais.

Une école biculturelle

Côté culture et valeurs de l’école, les élèves jouent le jeu à fond : impliqués dans tous les projets de l’école, sportifs, artistiques, caritatifs, ils ont appris à monter sur scène. La pédagogie à l’américaine est en effet axée sur la valorisation de l’enfant, et les petits Français ont gagné en autonomie, en assurance, en confiance en soi. Certaines valeurs sont cependant difficilement compatibles avec les valeurs de la République, comme le fait de ne valoriser que les meilleurs, ou des attitudes pédagogiques comme la proximité professeurs-élèves jusqu’au manque de respect. “Si nous participons à la remise des diplômes de l’élève du mois, nous sommes aussi vigilants sur le soutien scolaire, le suivi individualisé de nos élèves, avec à la clé l’intervention d’une orthophoniste dans l’enceinte de l’établissement. C’est une spécificité française que notre partenaire nous envie”, rappelle le directeur. Malgré un travail profond de dialogue, une concertation au moins hebdomadaire, il reste donc des incompatibilités. Pour trancher questions et conflits, Marc Boyer n’oublie jamais de se positionner comme directeur d’une école “à la française” et dans une “vraie coopération gagnant-gagnant”.  
Un partenariat à renouveler

Après deux années de partenariat avec EDF et AREVA, PSA se retrouve seul partenaire avec ISNS, et souhaite s’ouvrir à de nouvelles entreprises : “L’inscription directe de personnes individuelles ou d’entreprises auprès d’ISNS n’est pas possible. Notre seule option est de signer des accords en France avec d’autres entreprises pour les intégrer au projet “, précise Nicolas Breugnot. La facturation a lieu également en France, PSA n’étant pas habilité à ouvrir une structure d’enseignements en Chine. Le coût, prohibitif pour les personnes privées, est élevé au cours du marché local de l’enseignement privé : de 18.000 à 30.000 dollars selon le niveau scolaire. “Aujourd’hui une porte est ouverte”, rappelle PSA, “nous souhaitons que l’élargissement du nombre d’élèves puisse nous aider à assurer la pérennité de la structure et la qualité de l’enseignement”.

Pour en savoir plus : http://www.mlfshenzhen.com/