Economie

Un nouveau président pour les C.C.E. Hong-Kong

PDG de Classic Fine Foods, installé à Hong-Kong depuis plus de vingt-quatre ans, Jacques Boissier est l’un des piliers de la communauté d’affaires française dans la région. Depuis le 1er décembre, il préside la section hongkongaise des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCE). L’occasion pour Trait d’Union de revenir sur le rôle de ces conseillers qui se réunissent à huis clos chaque mois et d’interroger le nouveau président sur ses priorités.

Par Catya Martin et Philippe Dova

Depuis sa création en 1898, le réseau des Conseillers du Commerce Extérieur de la France regroupe 4000 chefs d’entreprise et experts de l’international. Nommés par décret du premier ministre pour un mandat de trois ans, ces hommes et ces femmes sont choisis pour leur compétence, leur expérience qu’ils partagent bénévolement avec “l’équipe de France de l’export” , au service du développement de la présence économique française dans le monde. Ils sont présents dans toutes les régions de France et dans plus de 140 pays dans le monde. Le réseau des CCE est apolitique, leurs conseils sont gratuits et chaque membre paye une cotisation annuelle nécessaire au financement des activités.

Leur missions consiste à conseiller les pouvoirs publics, promouvoir l’attractivité de la France, soutenir les entreprises et former les jeunes à l’international.

Concrêtement, ils participents aux différentes instances de conseil économique, ministère, en région et dans les ambassades à l’étranger. Ils effectuernt des enquêtes, publient des notes de recommandations, accompagnent les petites et moyennes entreprises dans leurs projets de développement à l’international, , organisent des colloques, forums et symposiums à l’étranger, soutiennent le développement du dispositif V.I.E., sensibilisent les jeunes aux métiers de l’international, parrainent les jeunes diplômés et jeunes entrepreneurs dans leurs premiers pas à l’international.

Forte d’une quarantaine de membres, la section Hong-Kong couvre directement des secteurs d’activités tels que: aéronautique, agroalimentaire, commerce alimentaire de détail, communication marketing et événementielle, conseil juridique, conseil, crédit, construction, environnement, hôtellerie et restauration, informatique, luxe, groupe financier, presse, production industrielle, produits cosmétiques, pharmaceutiques, ressources humaines, services, textile, transport, vins et spiritueux.

En raison de la situation centrale de Hong-Kong en Asie et de son rôle de “porte d’entrée” en Chine, cette expertise ne se limite pas à Hong-Kong. Plusieurs Conseillers du Commerce Extérieur de la section de Hong-Kong occupant des postes à responsabilités régionales, ils sont à même de répondre à des demandes relatives à l’ensemble de la Chine et aux pays d’Asie Pacifique dans de nombreux secteurs.

Trois questions à Jacques Boissier, président des CCE Hong-Kong

Trait d’Union : Vous êtes à Hong-Kong depuis 24 ans, pourquoi avoir attendu si longtemps pour prendre cette présidence des CCE ?

Jacques Boissier : Les choses se sont faites naturellement, j’ai été pendant quelques années membre plutôt actif des CCE, ensuite j’ai intégré le bureau. On n’est pas parachuté président des CCE ! Il faut avoir créé une légitimité, travaillé dans des projets auparavant. Ce n’est pas un mandat politique, c’est par le travail et l’acceptation que l’on arrive à ce poste.

Quelles sont vos priorités et quelle sera la « touche » Jacques Boissier ?

Depuis quelques années les CCE à Hong-Kong sont devenus beaucoup plus actifs avec la création d’équipes de travail sur les différents projets. Je souhaite continuer à faire travailler ensemble ces équipes. Je souhaite également amplifier le travail sur l’attractivité de la France : nous avons beaucoup travaillé depuis un an sur le dossier tourisme en France où un certain nombre d’idées sont remontées, nous avons constaté un intérêt réel des différents ministères intéressés. Je souhaite relancer les projets avec les V.I.E. en organisant à nouveau, c’est l’une de nos missions, comme cela ce faisait il y a quelques années, des rencontres mensuelles et conviviales entre les CCE et les VIE. Enfin, le dossier qui m’intéresse plus particulièrement et que je voudrais développer concerne la partie formation. Nous avons un comité chargé de cela et les CCE commencent à aller dans les universités hongkongaises pour promouvoir les entreprises, la technologie françaises ainsi que les études supérieures en France auprès des étudiants. Ce ne sont pas des investisseurs mais des personnes qui doivent s’intéresser aux études en France. La France met à disposition des bourses d’étude pour les étudiants en France, les CCE doivent les accompagner dans cette démarche.

Qu’est-ce que cette présidence des CCE vous apporte ?

Je ne serai pas à Hong-Kong si la France ne m’y avait pas aidé à développer mon entreprise. Je me dois de rendre une partie de ce que j’ai reçu. C’est cette démarche là qui me motive.