Rubrique Santé

Stanley Wellness : la clinique du quotidien

Créée en 2013 par le Franco-Australien, Damien Mouellic, ostéopathe bien connu de la communauté francophone de Hong-Kong, la clinique située dans le quartier de Stanley accueille dans son équipe deux Français, un ostéopathe et une kinésiologiste. 

Par Catya Martin

Guillaume Giroud, ostéopathe, arrivé à Hong-Kong l’été dernier avec son épouse, a intégré l’équipe de Stanley Wellness en février. Marie-Odile Ringue, kinésiologue, installée à Hong-Kong depuis maintenant dix ans a, quant à elle, rejoint l’équipe l’année dernière.

Guillaume Giroud a été embauché après une candidature spontanée. Son parcours a immédiatement séduit Damien Mouellic et le soir même il lui proposait un emploi. Avec six ans d’études à Paris, diplômé du CETOHM – Institut supérieur d’ostéopathie de Paris Est, et fort de dix ans de pratique à Paris, Guillaume avait le profil parfait pour la clinique.  « Je travaillais rue de Rivoli et avais donc une clientèle particulière, des artistes ou encore des danseuses du Paradis Latin. J’avais également un contrat avec le théâtre de l’Odéon. Tous avaient une totale confiance en mes services », explique le jeune homme de 39 ans.

Bien qu’ostéopathe généraliste, Guillaume a une réelle appétence pour le domaine du sport avec une parfaite connaissance des différents problèmes liés à sa pratique. Ancien professeur de physiologie humaine et du sport, il exerçait au sein d’un établissement pour entraîneurs sportifs. 

« J’aime mon métier, le fait d’aider les gens et sentir que je fais un travail complet me plaît énormément », précise Guillaume. « Je vois beaucoup de personnes autour de moi avec un bac +5 qui sont déconnectées de l’humain et de la réalité, ce qui n’est pas notre cas, nous sommes dans la réalité au quotidien », poursuit-il. 

« Certes, j’aime aussi le travail de manipulation mais ce qui m’intéresse le plus dans mon métier c’est l’aspect intellectuel. Nous avons une énigme à résoudre. Les patients viennent avec des douleurs et comme dans une enquête policière nous allons chercher des indices, des preuves et ensuite essayer de confirmer et d’infirmer pour arriver à une théorie, et en fonction des éléments que l’on a nous trouvons des solutions », explique-t-il.

Très satisfait de l’ambiance au sein de la clinique entre les différents praticiens, Guillaume a d’abord été agréablement surpris par l’étendue des différentes spécialités proposées. « Il y a beaucoup de professions différentes. J’avais essayé de faire ça à Paris mais c’est très dur à faire, Damien Mouellic a réussi ce pari compliqué. Ici tout le monde est naturel et nous allons tous dans le même sens, nous travaillons pour la clinique et nous voulons tous le bien des patients », indique-t-il. « J’ai aussi apprécié la compétence réelle de l’ensemble des praticiens. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas, souvent certains professionnels peuvent paraître légers. Là, toutes les personnes qui travaillent à la clinique sont vraiment compétentes et ont les techniques. Depuis mon arrivée, j’ai appris et découvert beaucoup de choses grâce à eux », conclut-il. A Stanley deux jours par semaine le lundi et le vendredi, Guillaume suit également l’équipe de Dragon Boat de l’association HK Accueil, les « So French ». Partenaire des « So French », la clinique met à disposition son ostéopathe pour l’équipe.

Marie-Odile Ringue, arrivée au sein de la clinique en janvier l’année dernière, a suivi une formation de deux ans de kinésiologie australienne, formation dispensée à Hong-Kong. Après avoir exercé chez elle durant un an, elle se sent prête pour intégrer un cabinet et c’est tout naturellement qu’elle se rend à la clinique de Stanley où elle intègre l’équipe à son tour.

« Il est important d’expliquer ce que c’est que la kinésiologie. J’arrive à repérer les causes émotionnelles d’un déséquilibre d’un trouble du comportement voire même de certaines maladies chroniques », explique la praticienne, diplômée de Central et de l’INSEAD. 

« Ces causes émotionnelles se trouvent dans le parcours de vie du patient et peut même selon les cas, venir de ses ancêtres. Je peux donc repérer avec des tests musculaires dans quelle partie du corps se situe le blocage et une fois le ou les blocages repérés, je choisis le protocole qui va permettre de refaire circuler les énergies ». 

Pour la praticienne, la kinésio permet de débusquer et de libérer les émotions, souvent sources de maladies. « L’hypertension est très souvent liée à de la colère ravalée, un besoin de tout contrôler ou encore la peur d’être rejeté. Le diabète  à des blessures affectives très profondes qui provoquent une grande tristesse et des sensations de dégoût. En repérant ces émotions et en les traitant, le patient en prend conscience, les relie à son vécu et devient co-acteur de sa guérison », explique-t-elle.

Marie-Odile a trois types de patients, ceux qui viennent avec des problèmes psychologiques, psychiques, voire dépressifs, ceux qui souffrent de maladies chroniques qu’ils aimeraient soulager comme le diabète, l’hypertension, l’arthrose, des soucis digestifs ou encore l’obésité.

Enfin il y a les adolescents avec qui elle travaille sur des difficultés de « dys », dyslexie, dysorthographie, … « On se rend compte que souvent ces problèmes sont liés à des tempéraments très anxieux et de fortes anxiétés souvent nées dans la toute petite enfance voire durant la grossesse », explique Marie-Odile.

Compte tenu de l’offre de soins offerte par la clinique qui propose une véritable complémentarité, des patients naviguent d’un praticien à l’autre. 

Marie-Odile, a environ six à sept clientes par semaine. 

Elle consulte deux matinées par semaine à Stanley et a une clientèle adulte mais aussi adolescente. « Le travail fait avec les adolescents est très important. Ils arrivent après des problèmes dans leur scolarité et comme ma pratique permet de prendre le temps, nous travaillons sur leurs émotions », souligne-t-elle. La question du départ post bac est aussi un des points de stress sur lequel Marie-Odile travaille. 

« Nous pouvons gérer le stress du départ pour les adolescents mais aussi pour les parents. C’est un stress qui est devenu commun », explique-t-elle. « C’est un énorme travail que l’on fait sur l’émotion des patients, ça prend du temps mais ca fonctionne », conclut-elle.

Marie-Odile reçoit environ six à sept clientes par semaine. En effet, sa clientèle est essentiellement féminine, ce qu’elle regrette. Selon la kinésiologiste, le stress chez les hommes est un vrai problème qu’il faut gérer le plus vite possible. « Je peux travailler dessus », assure-t-elle.

Les thématiques que gèrent ces praticiens au quotidien sont, le stress au travail, la fatigue, la gestion d’adolescents avec notamment l’angoisse du départ après le bac. Tous les praticiens de la clinique ont une réponse adaptée à ces problématiques.