Mieux connaître “Enfants du Mékong”
ONG créée en 1958 « Enfants du Mékong » a reçu le prix des droits de l’homme de la République française en 1990. L’association aide les enfants à accéder à l’éducation en proposant des parrainages individuels ou collectifs et en construisant des écoles et des foyers d’accueil en Asie du Sud-Est. Plus de 24.000 enfants sont parrainés par Enfants du Mekong et plus de 70.000 enfants bénéficient de leurs programmes et projets éducatifs dans six pays : Vietnam, Thaïlande, Laos, Philippines, Cambodge et Myanmar.
Matthieu Motte, parrain, d’une jeune fille de 14 ans, Maylonie, qui vit à Cebu, nous parle de l’association et son engagement.
Propos recueillis Par Catya Martin
Trait d’union : Comment peut-on parrainer un enfant ?
Matthieu Motte : C’est très facile et possible en quelques clics en ligne sur le site d’Enfants du Mekong. Parrainer un enfant c’est environ 28 euros, à Hong Kong, 260 HKD par mois.
Ce parrainage va lui permettre l’accès à l’éducation et le sortir un petit peu de son quotidien souvent très difficile.
Je suis l’heureux parrain, le fier parrain, depuis quelques mois de cette jeune fille qui vit à Cebu, aux Philippines.
Que représente ce parrainage pour vous ?
Pour moi, ça représente quelque chose d’assez normal.
Nous avons le privilège de vivre dans de très bonnes conditions, c’est un juste retour des choses, pour moi, d’aider ces personnes, que l’on croise, que l’on côtoie. C’est un geste qui ne coûte pas grand-chose et qui peut faire beaucoup pour eux. Parrainer c’est aussi correspondre avec son ou sa filleul(le) qui permet d’établir une relation forte.
Ça nous rend heureux, parce que c’est de la bienveillance.
Vous êtes allés à Cebu ?
J’ai la chance, en effet, de connaître Clément Waquet, qui est un ami d’enfance et qui dirige là-bas l’antenne Enfants du Mekong. C’est une coïncidence.
Et comme je reviens à Hong Kong de temps en temps faire des alchimies du verbe, et dont une partie des fonds est reversée à l’association « Children of the Mekong », tout a coïncidé, c’est-à-dire que le parrainage de Maylonie à Cebu et le fait que Clément soit là-bas également, j’ai donc pu partir du 14 au 18 octobre pour le voir, et puis surtout pour la voir, et apporter du matériel scolaire et des petits cadeaux.
Comment allez-vous vous impliquer pour soutenir cette association et rendre votre filleule fière ?
Je suis membre de cœur de l’association Enfants du Mékong, donc je m’implique déjà en partageant l’information sur les réseaux, en organisant les événements comme l’« Alchimie du verbe », qui sont des « causeries » littéraires et dont une partie des fonds va à l’association. J’ai commencé à m’y impliquer il y a quelques années avec les « Cathédrales de Bambou », un projet photographique et littéraire où nous avions vendu des portfolios, poétiques et photographiques, au profit d’associations œuvrant pour les enfants : Enfants du Mékong bien sûr, mais aussi Mayaa Nepal, et Pour un sourire d’enfant.
À travers ces initiatives-là, j’essaye de rendre plus visible l’association.
Vous avez déjà échangé des correspondances avec Maylonie ?
Pour l’instant, nous n’avons pas encore beaucoup échangé mais ça va venir. Ce qui est important c’est aussi de la voir grandir et de la voir heureuse.
Maylonie est la dernière d’une fratrie de dix enfants. Attention, il n’est pas question de sortir les violons et de tomber dans la commisération, mais c’est une jeune fille qui vit dans un bidonville à Cébu et ses parents sont séparés. Juste si par courrier elle me dit qu’elle est heureuse, qu’elle va à l’école, et qu’elle est heureuse d’aller à l’école, c’est déjà un grand pas en avant.
Ce parrainage est là pour remettre dans le circuit de l’école et de l’éducation les enfants ?
Et aussi les soutenir financièrement. Il y a cet accès à l’éducation qui est primordial, qui est une valeur cardinale de l’association, mais il y a aussi un accompagnement, parfois médical, pour aider la famille. C’est un soutien qui va de la crèche au secondaire, une démarche qui est holistique. Parrainer c’est cet ensemble que l’on peut apporter à ses enfants et à ses familles pour que leur vie soit meilleure.
Quelle est votre actualité en ce moment Matthieu ?
Il y a les Alchimies du Verbe, là dernière était sur Marguerite Yourcenar, la prochaine ce sera certainement sur Romain Gary, il y a les « Quiz » et puis toujours les cours avec « Sauvé pour le bac », avec mes mes élèves de la troisième jusqu’à la terminale en français, en philo. Au programme, des commentaires composés, des dissertations le tout dans la joie et la bonne humeur.
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