Economie

Le gachis en question

L’entreprise Now! No waste a pour but de promouvoir des produits durables et non-polluants tout en vantant les mérites du style de vie écologique. Derrière cette entreprise se trouve la jeune française, Fanny Moritz dont nous vous parlions avant l’été. Arrivée à Hong-Kong depuis maintenant sept ans, Fanny Moritz est la fondatrice de l’entreprise Now! No waste qui soutient le style de vie No Waste connu également sous le nom de “Zéro déchet”.

Par Clarisse Megevand et Nora Delahaye (élèves au LFI)*

C’est une offre d’emploi qui permet à Fanny Moritz de découvrir Hong-Kong. Très vite elle se rend compte que la vie d’auto-entrepreneur dans cette ville est plus bénéfique et accessible qu’en France. Il y a deux ans, la jeune française tombe sur le livre de Béa Johnson sur le « zéro déchet », où l’auteur montre un pot de confiture contenant les déchets de sa famille de quatre personnes pendant un an. « J’ai remarqué que je produisais trop de déchets. [..] Alors qu’en France, mes parents m’avaient toujours dit de ne pas prendre de douches trop longues, d’éteindre bien les lumières quand je sors d’une pièce. Ils m’avaient donné des habitudes me permettant d’être plus
écolo mais, au final, je sortais quand même ma poubelle toutes les semaines », explique Fanny.

Elle décide alors de mettre de côté son travail de créatrice de sites internet et de se lancer dans le zéro déchet. C’est ainsi qu’est née, en 2016, sa société Now! No Waste. Il s’agit d’une plateforme internet qui regroupe et vend les produits essentiels pour réduire les déchets au quotidien. Fanny organise également des conférences dans de grandes entreprises, des événements ou encore des nettoyages de plage en partenariat avec des marques afin d’éduquer le plus grand nombre de personne.

En relation avec plusieurs restaurants, elle les aide à réduire la taille de leurs poubelles. « Il y a plusieurs types de clients », explique Fanny. Il y a tout d’abord les individus déjà convaincus concernés par la cause, puis ceux qui commencent à s’intéresser à ce style de vie écologique. Les mamans sont elles aussi concernées puisque la plupart ne veulent pas que leurs enfants grandissent dans un monde pollués. Enfin, Fanny Moritz précise que les européens sont déjà très sensibilisés à cette problématique.

Tous les deux mois, Now! No waste organise un pop-up store où, en plus de vendre ses produits, elle explique la démarche. Un événement où se retrouvent les personnes déjà convaincues par la cause et des individus curieux pour qui cette soirée est le premier pas dans l’univers du « No Waste ». Il y a aussi la possibilité de participer à un atelier pour apprendre à faire un gommage ou encore une laque avec des produits de tous les jours.

Des organisations caritatives sont aussi présentes afin de faire découvrir leurs projets comme Clean The World qui récupère les savons des hôtels et les recycle pour les donner aux personnes dans le besoin. Plusieurs clients expliquent qu’ils sont présents afin d’aider l’environnement et la société à leur échelle. 10 % des bénéfices nets de la soirée sont reversés à une association afin de donner un aspect social à cet événement.
Now! No waste veut donc rendre accessible aux personnes vivant à Hong-Kong le style de vie écologique qu’est le “zéro déchet”.

https://www.now-nowaste.com/

*Article réalisé dans le cadre du stage de seconde effectué en juin dernier

Waste free and sexy!

La dernière semaine du mois d’août a vu sur les réseaux sociaux une campagne de sensibilisation contre le gaspillage et les déchets assez surprenante. Des mannequins se sont prêtés au jeu et ont accepté de poser sur la plage de Big Wave à Hong-Kong.

Par Catya Martin 

“Avec cette campagne, j’ai voulu me concentrer sur la création d’une nouvelle image pour le “zéro déchet”. Les produits durables sont souvent présentés sous un angle moralisateur, nous rappelant l’impératif qu’il y à réduire nos déchets, et ne sont pas toujours attrayants”, explique Fanny Moritz. “Cette campagne unique a été pensée pour casser cette image. C’est avant tout un moyen d’inciter le plus de monde à s’engager dans ce combat”, tient-elle à ajouter.
Son idée, montrer à tous que l’on peut agir et se préoccuper de l’avenir de la planète tout en s’amusant.
“J’ai accepté ce projet car la protection de notre environnement est un sujet qui touche tout le monde. De plus, les personnes qui se soucient de l’environnement sont souvent décrites comme ennuyeuses”, explique Olivier Yoan, photographe. Pour lui, protéger notre planète peut être cool et sexy et il compte bien tout faire pour changer notre vision des choses. “Parcourant le monde je suis choqué de voir de plus en plus de déchets partout et je pense qu’il est sérieusement temps de changer nos habitudes”, précise-t-il.