W. City – l’emmuré qui surplombe
Par Sven Larson
Nue tête en vogue
A présager les horizons de rien
Sur ce toit que le monde apostrophe
Les avions sont dessinés à la main
Il présage en reins
Ce que les cités,
Emmurées
Devront au monde
De demain.
Longue Kong…
Il y a de fines vapeurs
Qui cristallines,
Oh cristallisent
Ses parois
Qui dévalisent
Oh purpurines
Et qui partout
Se noient.
C’est la blanche amère
Des reculées cul-de-sac
Qu’au tout venant
Il sert en vrac,
C’est Janvier si,
Mars peut-être,
Août sûrement…
De squats en squat
Et de « peurs en tensions »
Ah Sai survivra en pensions
C’est la blanche averse
Des sursauts d’appoint
Des triades select
A qui on ne refuse
Rien.
L’emmuré qui surplombe
Pressent tous horizons
Comme un dédale
En vain.
Légende photo :
HONG KONG. Kowloon. 1987. Ah Sai, former member of secret society Sun Yee On.
© Patrick Zachmann/Magnum Photos