Economie

Mental’O : réseau de conseillers en orientation scolaire et professionnelle

Nous vous parlions en février dernier de la société de coaching, Care Consulting, créée en 2015 par deux Françaises, Frédérique Blanchard et Valérie Hotton. Cette dernière vient de lancer une nouvelle activité, complémentaire à Care, plus axée sur l’orientation, notamment en direction des jeunes. Selon une étude de la Sofres parue en janvier 2016, l’orientation est un véritable casse-tête pour 79 % des 16-25 ans. Forte de ce constat, Valérie a donc décidé d’acquérir la licence de Mental’O pour l’Asie afin d’élargir encore son offre de coaching. Rencontre avec Valérie Hotton, coach et formateur.

Propos recueillis par Catya Martin

Trait d’Union : Pouvez-vous nous expliquer le concept de Mental’O ?

Valérie Hotton : Mental’0 est une méthode qui s’adresse aux jeunes de la troisième à la terminale, aux étudiants et aussi aux adultes. Je pense que chaque personne a des capacités, des aptitudes qui permettent de s’épanouir dans son travail et dans sa vie et de trouver sa place dans la société. Cela si elle est respectée dans sa personnalité, écoutée dans ses intérêts et acceptée dans ses motivations. L’ambition de Mental’O est d’accompagner chaque personne pour l’aider à mieux se connaître, choisir une orientation, un parcours d’étude ou de formation et réussir son intégration professionnelle ou sa reconversion.

Quelle est la période idéale pour faire le bilan exploratoire ?

L’orientation est un long cheminement. Plus tôt on commence à avoir quelques idées, plus tôt on peut se renseigner, rencontrer des personnes, participer à un forum pour valider ou non nos pistes.

Une de mes clientes voulait être styliste depuis de nombreuses années, elle a fait le test, elle a pris conscience de la richesse de son profil et de son potentiel. Elle a rencontré des professionnels du métier, elle a réalisé son stage en seconde dans le marketing de la mode, elle a participé au projet « couture » à l’école, réalisé un stage cet été dans ce domaine. Elle confirme son goût pour ce domaine mais souhaite élargir finalement en faisant peut être une école de commerce pour ensuite éventuellement travailler dans un bureau de tendances.

Grâce au bilan, elle s’est mise en marche pour construire dès à présent un CV cohérent et utile pour la sélection post bac, elle a choisi une filière en première, en ligne, avec son projet et a donné du sens à son travail au lycée.

La classe de seconde est idéale car à la fin de l’année il faut trouver un stage et ce dernier permet de tester une des pistes que l’on envisage. De plus, ils doivent choisir une filière pour la première et c’est utile de savoir ce que l’on veut faire car S n’est pas toujours la voie royale. Dans l’idéal, on démarre par un bilan exploratoire en troisième, seconde pour construire un projet puis on affine en classe de première et de terminale par un bilan approfondi. Il faut savoir que pour certaines universités anglaises, les dossiers doivent être envoyés le 15 octobre de l’année de terminale. Il faut donc être clair sur ses choix dès la rentrée.

Vous avez également beaucoup d’adultes parmi vos clients.

Oui c’est assez équilibré. J’ai deux types de clients, des jeunes professionnels, 25-35 ans, qui ne sont pas heureux dans leur travail actuel et qui souhaitent se réorienter. Souvent, ils ont démarré une première expérience professionnelle et trouvent que cela manque de sens ou n’est pas cohérent avec leur projet de vie.

J’accompagne aussi beaucoup de femmes qui ont suivi leurs maris en expatriation, qui sont très diplômées, et qui ne savent pas très bien quoi faire ici.

La méthode permet vraiment de les aider à trouver leur voie et d’oser sortir du cadre.

Quels derniers conseils leur donneriez-vous ?

Le diplôme est fondamental pour avoir une chance d’être sélectionné sur son CV mais ensuite, à diplôme équivalent, les recruteurs vont s’attacher aux compétences non techniques, comportementales ou transversales : maîtrise de l’informatique, qualités interpersonnelles, intelligence émotionnelle, aisance à l’oral, capacité à sortir du cadre, à s’adapter….ces dernières feront la différence. Et puis ce qui est important, c’est d’être à l’écoute de ses envies et de savoir résister intelligemment à la pression sociale.

J’aime citer John Lennon : « Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J’ai répondu : “Heureux”. Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question, j’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. »