L’art africain à Sai Kung
Plus connu comme le jardin de Hong-Kong avec une nature luxuriante, le village de Sai Kung accueille depuis novembre dernier, une galerie spécialisée dans l’art contemporain africain. Créée par le Belge Michael Piette, AfricArt Gallery est surtout destiné à la promotion de la culture Africaine. Arrivé à Hong-Kong il y a deux ans, Michael Piette connaissait déjà l’ancienne colonie britannique où il venait deux à trois fois par an pour ses affaires depuis plus de dix ans. Rencontre avec un entrepreneur, collectionneur d’art décidé à mettre en valeur des artistes venus d’Afrique.
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’Union : Pourquoi Hong-Kong ?
Michael Piette : Pour mon travail. Afin d’accélérer le développement du groupe à l’international et de mieux contrôler la production en Chine, j’ai fait le choix de m’installer ici, à Hong-Kong.
Depuis 2002, je dirige le groupe 7Concepts, spécialisé dans le design et la conception de PLV dynamique de solutions de merchandising ainsi que dans la création et la production de mobiliers et décorations commerciaux.
Pourquoi cette galerie et pourquoi Sai Kung ?
Une galerie est un lieu d’échange et de rencontres. Je souhaitais concilier mes activités dans le marketing et ma passion pour l’art africain. L’idée m’est donc venue de transformer un local commercial dans le vieux quartier de Sai Kung en galerie d’art et en bureaux pour mes différentes activités, les loyers étant encore abordables ici j’ai donc rapidement franchi le pas. Je pense aussi que Sai Kung est un endroit magnifique où l’on se sent proche de la nature et c’est donc un lieu propice à la découverte de l’art africain.
L’art contemporain africain est peu connu à Hong-Kong pourquoi avoir décidé de le promouvoir ?
Justement car c’est relativement méconnu et que tout est à faire. On assiste depuis quelques années à la montée en puissance de l’art africain en Europe et aux Etats-Unis avec la multiplication récente des grandes foires internationales dédiées à l’art africain telles que AKAA à Paris, 1:54 à Londres, New-York et Marrakech. La promotion de l’art africain devra passer par l’Asie et Hong-Kong, plaque tournante mondiale de l’art pour obtenir un rayonnement et une légitimité internationale.
Par ailleurs l’art africain à travers les thèmes abordés nous permet de dialoguer sur certaines dérives de nos sociétés capitalistes visibles ici à Hong-Kong tels que les problèmes de pollution et de réchauffement climatique, les inégalités de richesse ou encore notre dépendance aux nouvelles technologies.
Avez-vous l’intention d’ouvrir des galeries en Chine continentale ou ailleurs dans la région ?
J’ai l’intention de créer des partenariats avec des galeries existantes en Chine et de participer avant tout à la promotion de la culture Africaine.
Qui sont vos visiteurs ?
Pour l’instant essentiellement des expatriés vivant à Sai Kung et Clear Water Bay. Il y a aussi beaucoup de touristes chinois qui visitent Sai Kung le week-end.
Quel est votre lien avec l’Afrique ?
Ma femme est originaire du Congo et mon grand père, fils de colon belge est né et a vécu au Congo. A la mort de mon grand père en 2010 j’ai hérité d’une belle collection de masques et d’objets du Congo. Depuis peu je me suis intéressé d’avantage à l’art contemporain africain.
Informations :
m.me/AfricArtGalleryHongKong
enquiries@africart.com.hk
(+852) 5378 4477