Et vous, qu’avez-vous fait pour la planète ce mois ? Label Chic : fashion et écoresponsable
Arrivée il y a plus de six ans à Hong-Kong après une carrière dans l’audio-visuel et la publicité, Héloïse Mendès a créé Label Chic, un dépôt-vente de vêtements haut de gamme. Au travers de son activité, elle a souhaité allier sa passion de la mode avec un comportement plus écoresponsable, consciente des dégâts environnementaux causés par l’industrie textile.
Propos recueillis par Isabelle Chabrat
Trait d’Union : Lorsque nous pensons à la mode aujourd’hui, nous pensons rarement à la pollution générée par l’industrie textile… qu’en est-il ?
Héloïse Mendès : Les effets négatifs et l’impact environnemental de l’industrie de la mode sont souvent sous-estimés. C’est une vraie catastrophe écologique, l’industrie textile est le deuxième pollueur. Catastrophe également au niveau sociétal, avec une main d’œuvre souvent exploitée et sous-payée.
Quelles sont les principales sources de pollution ?
Tout d’abord le coton, très consommateur d’eau, est utilisé a 40 % comme matière première, avec ce que cela implique comme déforestation et utilisation de pesticides qui vont avoir un impact sur les terres, les eaux et l’homme. Ensuite, la pollution est générée par les produits utilisés dans la transformation du coton, les teintures, et autres déchets industriels qui vont être reversés dans les eaux.
Enfin, l’impact du transport est très lourd : les matières premières sont acheminées sur le lieu de production, avant expédition aux 4 coins du monde par bateau, parfois par avion pour les commandes internet.
L’industrie du “fast fashion” est particulièrement pointée du doigt : une qualité moindre, des modèles nouveaux toutes les semaines…
Aujourd’hui c’est la course poursuite : produire de nouveaux modèles en plus grosse quantité dans des délais très courts – phénomène incité par l’industrie du luxe qui est passée de 2 défilés par an à 6 ou 8 par an, en incluant les collections intermédiaires. Un vêtement issu de cette industrie est porté 5 fois en moyenne ! Et après cela, dans le meilleur des cas, il est donné, ou revendu car il y a un vrai marché du vêtement d’occasion qui se développe. Ou simplement jeté, un impact de plus sur la pollution…
Le dépôt vente est-il une alternative ?
Oui, cela permet de prolonger le cycle de vie du vêtement, lui donner une deuxième vie, ce qui est positif.
Je pense qu’aujourd’hui il faut arriver à consommer différemment : acheter moins, de meilleure qualité, prendre soin de ses vêtements, et être moins soumis aux tendances !
Visitez le site internet : www.labelchicboutique.com
Email : Héloïse@labelchic.com