« Chic d’être regardée nue »

Par Sven Larsonn (Sauvés par la Poésie)

Elle cherche clé à l’angle et l’horizon est laid
Après vingt prises, aurait voulu voulu-lu l’étrangler,
Deux atomes dans la direction du monde;
Elle cherche ma main; focale.

Les premières salves, les surnoms, nicknames ti-croquants – et ton parfum c’est quoi ?
Scène de vie, scène de mœurs Stanley,
• Ça irait bien avec l’odeur de ta peau…
La belle du seigneur a les yeux évidés
Mais tous ses cils de rien sont tout de marbre sculptés.

C’est une embrassée du coin de la rue, elle est chair et tout là-bas au loin la quadrature des cercles semble fixer notre ligne de fuite.

Oh la la belle photo que l’enveloppée là,
Les suintantes courbes que laisse espérer va,
Le désir de clicher ce que l’humidité gras,
Va développer las. Oh la la la que d’amours splendides avons-nous clichées ?

Prends moi en photo, prends moi.

Hong Kong la crête, la ligne de surplomb quand le soleil œsophage vous rend à la vie,
Quand le taxi vous porte sur les flancs de la ville en cascades, qu’il vous remercie d’avoir opté pour magazine gap road une heure bleue de rayons, c’est là, cataractes cataractant, c’est l’heure où la majestueuse se découvre des filins melliflus, où les goudrons ne sont que gorgées de miel.

Prends moi en photo, prends moi, ne m’abandonne pas.

Je te surplombe et je t’absorbe,
Tu vrombis tant, de cahots sans escorte,
Que passé la pente douce, derrière la colline je te gobe. Je te clichète et te saisis dans ta matière et mémoire, dans nos chants de chairs en lutte.

Clic.

Photo :@tomtomjenny
A R C H I (HK…) by Thomas Jenny continue d’être exposé à Lumeun jusqu’en septembre 2022.
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