Culture

« Alchimie Du Verbe » à Hong-Kong, De la coupe aux lèvres, il y a la rime

Par Matthieu Motte

 

Vins et Poésie ! Dive bouteille, flots de foudres et d’hivers… Nectar, nourritures terrestres et ambroisie, du vacherin Mont d’or à la louche et quelques tranches de saucisson aussi. Rimbaud au Cabaret vert qui se récite l’Âme du Vin, fraye avec Guillaume Apollinaire qui écoute trembleur la chanson lente du batelier. Voilà le tableau. Voici pour les tenants, voilà pour les aboutissants des bons cénacles que nous organisons depuis juin 2019 avec ma complice, mon acolyte de choc et mon amie Marjolaine Roblette-Geres, Mme Loire pour les intimes. L’association d’idées a le franc mérite d’être clair : allier le plaisir de la poésie, les charmes de sa lecture à la dégustation de bons crus. Que vers et verres soient aussi gouleyants à déguster par l’ouïe fine que par le palais. Une fois la thématique choisie (de la Nuit étoilée à l’ivresse poétique entre autres topos littéraires), les invitations informelles lancées sur les réseaux sociaux ou à la cantonade via les groupes WhatsApp, nous nous impatronisons, loquaces et allègres, en amphitryons des lieux, alternant les commentaires sur tel arôme d’un Bourgogne, telle subtilité d’un quatrain de Verlaine. J’explique aux convives ce qu’ils lisent et entendent, Marjo les aiguille sur ce qu’ils goûtent et dégustent. Et l’alchimie opère. Il n’est pas rare que ces veillées poétiques s’accompagnent de musique (« avant toute chose »), de morceaux entonnés et joués à la six cordes. Petits points d’orgue orphiques, ces Alchimies se veulent depuis leur création des parenthèses culturelles, sans prétention, d’infimes bulles de France situées dans une ancienne colonie britannique à 9500 km de la Bergère Tour Eiffel et du Pont Mirabeau.

 

« Noter l’inexprimable, fixer des vertiges »

Ne nous mentons pas, quitte à nous abasourdir de bon sens : autant les mots « vins » et « poésie » semblent couler de source ; qu’elle soit des Danaïdes ou de Dionysos, autant « Hong-Kong » hashtag « Ode à Orphée » tombent à plat ou hérissent l’esgourde tel un hiatus. Les premiers relèvent de la promesse baudelairienne d’un pandémonium hagard et stimulent les imaginaires les plus infertiles : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » (Le Spleen de Paris). Les seconds quant à eux laissent à quia devant tant d’incongruité. Un peu comme un vers mallarméen sur une pub Starbucks: «Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur », From HK with love… Orphée à Hong-Kong et puis quoi encore ? La vision du prince des poètes gweilo* revenant de sa catabase malheureuse par les travées du St Michael’s cemetery aurait de quoi éberlué. Pas de mont Parnasse dans le coin, juste un Peak nimbé de brumes… Et de pollution, trop souvent. Sa lyre délicate résonnerait d’une dissonance diffuse, disharmonieuse, dans ces rues étriquées où les canards caquettent à en râle-mourir, il serait bien perdu dans ces avenues criardes et qui assourdissantes autour de nous hurlent en permanence… Des rues neuves et propres du soleil où les cloches rageuses aboient vers midi, où les inscriptions des enseignes et des murailles à la façon des perroquets criaillent… Pas de muses qui batifolent du côté de Wanchai, juste des satyres en rut qui boivent crispés comme des extravagants… Et pourtant, il y a des vertiges à Hong-Kong et de l’inexprimable ici aussi; ces centaines de skyscrapers qui tutoient les anges sont autant d’athanors alchimiques d’où peut surgir l’or en vers. Je m’en suis persuadé dès le début. Regardant lumineux la skyline* qui clignote tous les soirs à 20h, je me récitais: «En haut, le Ciel! Ce mur de caveau qui l’étouffe, Plafond illuminé pour un opéra bouffe, Où chaque histrion foule un sol ensanglanté. »

 

Un vers qui se brise comme un éclat de rire

Dès mon arrivée sur ce confetti de Chine, cet ébouriffant îlot qui brasse de l’énergie en trombe comme du dollar en liasses, je me suis dit qu’à cœur vaillant dans l’action tout n’était pas impossible. De trouver même des synesthésies dans la couleur d’un argent qui n’a pas d’odeur. Alors pourquoi pas un concours de poésie ? En français dans les textes of course… Avec l’aide précieuse de Parenthèses, l’unique librairie française de l’île, l’événement fut organisé par ma feuille de chou d’alors, Sauvés par le Kong, transformée depuis en plate-forme culturelle en ligne [www.sauvesparlekong.com] Vous y retrouverez des poèmes mais aussi des éditos au gonzo-journalisme ultra-subjectif qui traite en substance licite tout ce qui intrigue, touche ou intéresse un expat’ frenchie. A travers des billets de diverses humeur on y subodore une ligne éditoriale qui aime la photo, s’entiche de théâtre, de rock’n’roll, de street art mais aime surtout à cultiver le second degré et les esquisses de rictus. Le concours d’invention quant à lui a vu défiler un lustre plus tard Rimbaud, Prévert, Brel, Apollinaire et Vian au panthéon des figures tutélaires et s’adresse toujours aujourd’hui aux amoureux de la langue, où qu’ils soient dans le monde, aux férus du genre à la plume aiguisée comme aux jeunes poètes à la métaphore immédiate. L’objectif en pitch est resté le même : promouvoir la langue française à Hong-Kong, faire phosphorer les imaginations les plus folles et célébrer la trouvaille poétique, la rime et la musique ! Rien que ça. Sauf qu’au début c’était pas gagné. Inutile de vous décrire la tête des traders de Peel Street quand je leur exposais mon projet une nuit de mai 2015. – Mais tu vas gagner combien ? Ça va te rapporter combien ? – Des sourires j’imagine… En effet, quelques trognes ébaubies aux sourcils incurves me donnaient ce soir-là le change; l’idéalisme c’est bien joli, ça claque plutôt pas mal de dégoiser El Desdichado à 1 gramme 8 du matin sans bafouiller le dernier tercet mais tout bien réfléchi, bien soupesé, tout ça n’intéresserait personne… Les madrigaux n’ont jamais arrondi les fins de mois dans une ville où ce sont les cotations boursières qui dessinent les calligrammes de la réussite. Poète, rends ton luth et reçois ton râteau…

 

Le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé …

« Certains se font de la poésie une idée si vague qu’il prenne ce vague pour l’idée même de poésie. » plaisantait à peine Paul Valéry. Personnellement, je me faisais de Hong-Kong une idée si nébuleuse mais en même temps si excitante et si roborative que j’y croyais dur comme vers. Je me donnais comme objectif de vie d’introduire un haut voltage de poésie selon la belle expression de Jacques Reda. Et puis versifier ou boursicoter, la question fut vite répondue. Cliquer sur un tableau Excel, c’est déjà un maximum. Avec ma licence de lettres, mes souvenirs de khâgne, mon carnet magique – thesaurus de mots rares, hapax et autres figures de style – la voie pour devenir précepteur de français était toute tracée. D’un genre particulier, à mon compte, arpentant la ville à sauts et à gambades, tantôt en ding-ding*, tantôt en taxi, je vais prodiguer mes cours sourire en bandoulière de Sheung Wan à Stanley ou jusque dans les nouveaux territoires plus au nord, de l’autre côté de la matrice… Le quartier de Mong-Kok est connu pour être la zone urbaine la plus densément peuplée du monde avec plus 130 000 habitants au kilomètre carré, je vous laisse imaginer le délire. Côté poésie je suis comblé, à chaque rentrée le beau verbe est au programme. Lorsque les élèves ont à étudier « Recueillement » (« Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille / Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici ») je paraphrase ce cher Mr Miraux qui en Cyr VI nous expliquait que Baudelaire n’aurait jamais écrit les Fleurs du Mal s’il avait gobé des antidépresseurs. Quand ils ont à plancher sur le sonnet « Voyelles », j’éprouve de l’empathie, me souvenant que j’avais peiné à décrocher un médiocre 10 au dernier de mes partiels à Paris IV…

 

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu des mers de Chine…

Hong-Kong s’est avéré l’endroit idoine où réaliser ce que je souhaite à chacun : exercer son métier avec passion, faire de sa passion un métier. Ainsi je m’échine à éclairer mes futurs bacheliers sur le génie d’un Villon, d’un Du Bellay ou d’un Nerval et parfois je devine les oreilles de parents qui se tendent dans la pièce d’à côté. Peut-être la voix porte-t-elle trop ou que la faconde les enjoint à suivre un cours qu’il leur rappelle de Proust autre chose que la madeleine ? Curiosité piquée et mirettes coruscantes, à l’orée de 2018 certains de ces parents souhaitaient en savoir plus et m’encouragèrent à imaginer un événement où il pourrait de nouveau goûter aux humanités, redécouvrir des textes par petite touches, lus avec parcimonie (pas la Légende des siècles hugolienne d’un trait par exemple, par pitié) émaillées ça et là de funny facts congruents ou d’anecdotes qui croustillent sous la dent. Restait à trouver l’élément uval qui arrondirait les angles, le substantifique moelleux qui émoustillerait les foules, la quintessence avec lequel on « trincherait » lors de bombances pantagruéliques… « Le philosophe est l’homme à jeun dans l’ébriété universelle » affirmait Henri-Frédéric Amiel. C’est donc toutes proportions gardées que je m’en fiais à la raison en proposant d’arroser ces veillées poétiques des meilleures intentions qui soient, mais de vin aussi, nom d’un zeugma.

 

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Nous t’affirmons, méthode !

« Nous n’oublions pas que tu as glorifié hier chacun de nos âges. Nous avons foi au poison. Nous savons donner notre vie tout entière tous les jours. » claironnait Rimbaud dans sa Matinée d’ivresse. On a trouvé plus convenant d’organiser nos Alchimies en soirée… Chaque exorde bat ainsi le rappel : « ce n’est pas du tout un cours magistral », une analyse exhaustive de textes sibyllins ou une démonstration sopo de savoir abscons. Synesthésie oblige, le but est d’entendre la poésie comme on entend de la musique et comme on goûte du vin. C’est épicurien en diable, d’ailleurs les convives répondent présent pour passer un moment convivial, se laisser bercer par le plaisir de la lecture et s’étonner aussi de l’histoire cachée, du choix des mots de ces poètes qui savent si bien manier la langue. C’est bien simple, si je les vois bailler je sais qu’il est temps que je passe la parole à Marjolaine ! La première thématique « l’ivresse poétique » fut un succès capiteux arrosé des vins d’Anjou et du Pays de la Loire où l’on fit la lecture belle aux bateaux ivres, aux nuits rhénanes et à la dive bouteille. Puis vint « la nuit et le rêve », où l’on prit Morphée à témoin déclamant Ondine du Gaspard de la Nuit, Fantaisie de Nerval ou le rêve familier de Verlaine accompagnés d’un Nuits Saint-Georges, d’un Cotes de Nuit et d’un Gevrey-Chambertin. On a suivi le précepte symboliste de Mallarmé pour l’occasion et laissé le temps de la suggestion avec la dégustation : « Nommer un objet, c’est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve. C’est le parfait usage de ce mystère qui constitue le symbole ». Un parcours enjoué sur le leitmotiv onirique à travers les œuvres et les époques, le rêve comme fuite du réel, désir d’ailleurs, une échappatoire au quotidien morne, au spleen tenace et insatisfaisant qui a stimulé le bouche à oreille au sujet de nos Alchimies. En février 2020, les femmes en poésie furent à l’honneur. Entendons-nous bien, pas celles qui sont évoquées – on n’en finirait plus ! – mais bien celles qui ont trempé leur plume, adoubées de Polymnie et d’Euterpe. De la belle Cordière Louise Labé à Marceline Desbordes-Valmore, grande poétesse encore trop méconnue (relisez la belle et drôle leçon de « Jeune homme irrité ») ou de Patti Smith à Barbara en redécouvrant les poèmes de Anna de Noailles, nos hôtes savouraient du Chêne Bleu Abelard en hommage à l’ancienne Heloise de Villon dans la « Ballade des Dames du temps Jadis » ainsi que du Château de la Font du Loup bercé par le lancinant « Dancing Barefoot » de la prêtresse rock Smith.

 

A cheval sur le vin, Pour un ciel féerique et divin !

En février 2020, les règles de distanciation n’étaient pas encore aussi strictes à Hong-Kong (qui n’a pas subi de confinement contrairement a la France) et par chance nous pûmes organiser notre Alchimie avant que la pandémie complique tout et marque les coups d’arrêt dans l’événementiel. En juin, la chance nous sourit de nouveau car nous apprenions un quart d’heure avant une interview de Catya Martin pour la French Radio Hong-Kong que les rassemblements de plus 50 personnes étaient de nouveaux autorisés. Joie soudaine, inespérée. Nous saisîmes le Kairos par la houpette et décidions de bisser le rendez-vous « poésie et chanson française » le 24 juin et le 2 juillet pour répondre ainsi aux sollicitations… Les gens ressentaient alors le besoin urgent de sortir et de se retrouver. Avec le soutien du festival du French May, « Quand la rime se chante en France ! » fut une balade à travers nos régions, ses bons vins et ses poètes qui nous tenait à cœur avec Marjolaine après des semaines pénibles de distanciation. Quelques jours après le solstice d’été et sa traditionnelle fête de la musique, il nous est apparu évident d’enrober le rendez-vous d’une dimension musicale, alliant pop, folk et variété pour ceux qui ne rentreraient pas au pays cette année. Grâce aux chansonniers, qu’ils composent ou interprètent seulement, les mots ne s’entendent et ne se ressentent pas de la même façon. Bien lus, susurrés ou chantés, on est souvent surpris du sens qui se dégage d’une chanson qu’on croyait connaître pour l’avoir entendue des centaines de fois sur les bandes fm. Prendre le temps de la lecture attentive sur un texte d’Alain Souchon, de Brel ou de Léo Ferré adaptant Aragon décuple à mon sens le potentiel d’une chanson, sa portée littéraire et les trésors de la langue qu’elle recèle. On se rend compte du travail sur la rime, le rythme et tout ce que la forme donne de profondeur au fond. Ainsi ces soirs-là, de Georges Brassens à Gainsbourg, bardes de génie, en passant par Jean-Louis Aubert et Thomas Dutronc, on replongea dans la poésie de Prévert et de Baudelaire. Avec des mots choisis, des vins délicats – Riesling, Pommard et un suave Muscat de Beaumes de Venise – des anecdotes de mélomanes, de drôles de sous-entendus dans le Serpent qui danse et de la répartie séculaire de Marquise par l’entremise de Brassens, les clins d’œil littéraires fusèrent à foison. Avec un verre à la main, des oreilles aux aguets et des yeux qui pétillent comme à l’accoutumée, qu’importe le flacon !

*Gweilo (ou Gwaï-lo) est un terme chinois cantonais correspondant aux deux caractères 鬼佬 pour désigner un étranger de race blanche, un « fantôme », en particulier ceux de Hong-Kong (grande communauté d’expatriés occidentaux).

*ding-ding : dénomination populaire des tramways de Hong-Kong mis en circulation en 1904.

*Symphonie des Lumières (A Symphony of Lights) est le spectacle nocturne son et lumière qui anime plus de 40 gratte-ciel situés sur les deux rives de Victoria Harbour depuis 2004. C’est l’un des spectacles quotidiens les plus impressionnants au monde, véritable icône de l’énergie et du glamour de Hong-Kong.

 

 

La place du vin à Hong-Kong

« Je ne prévois pas de boire toutes les bouteilles de ma cave avant de mourir, ce serait bien trop ambitieux » Henry Tang, ancien Secrétaire en chef de Hong-Kong SAR et prétendant au titre de Chef de l’Executif.

Hong-Kong a importé 41,2 millions de litres de vin en 2019 (en baisse de près de 20 % par rapport à 2018). Le marché de Hong-Kong pour les vins français reste le 7ème plus important en valeur: 587 millions d’€ (2018).

Source : (https://www.wine.gov.hk/en/statistics2_2019_import.html)

Le Port aux Parfums est bien sûr un point de chute et une plaque tournante avant qu’une partie des importations soient réexportée vers la Chine (estimées a 30 % en 2019).

Mais Hong-Kong enregistre une baisse significative depuis 2019 pour l’importation des vins français (source HKTDC https://www.wine.gov.hk/en/statistics2_2019_import.html)

Les vins francais qui se vendent le mieux sont des Bordeaux : 72 % en valeur et 52 % en volume (2018).

 

Pourquoi le vin n’est pas taxé a Hong-Kong ?

Le concept du Asian Wine Hub (plate-forme du vin en Asie) est né en 2004 alors qu’Henry Tang* était Secrétaire d’Etat au Commerce. A l’époque, ce collectionneur de vin averti voulait créer un nouveau modèle économique pour la ville et injecter une nouvelle dynamique dans le secteur. Les vins fins prenaient une part de plus en plus large en Asie a l’époque mais il n’y avait pas de plate-forme logistique pour les accueillir. Henry Tang a identifié Hong-Kong comme l’endroit idéal pour accueillir ces vins grâce à sa population cosmopolite, son modèle économique libéral et les infrastructures dont elle dispose.

Le seul frein pour développer ce concept était les taux élevés de taxes à l’importation. Henry Tang dut attendre 2008 et la fin du déficit budgétaire lié au SARS de 2003 pour mettre en place son projet et abolir complètement les taxes. En six ans, on estime que 20 000 emplois furent crées suite a cette mesure. Hong-Kong était devenu la plate-forme du vin en Asie et beaucoup d’acteurs s’accordent a dire que cela a changé la donne pour tout le secteur du vin.

La valeur totale des importations de vin est passée de 1,7 milliards en 2007 à 12 milliards en 2018: une augmentation de 700 % ! 

Tout sur la scène du vin a changé à HK après 2008: Hong-Kong est devenu presque du jour au lendemain la plus importante plate-forme pour les ventes de vins aux enchères, atteignant des records de ventes d’une année l’autre. Ainsi, en 2011, les ventes aux enchères à HK ont généré 230 millions de Dollars US représentant plus de la moitié des revenus des ventes aux enchères mondiales.

Le nombre d’importateurs est passé d’une douzaine avant 2008 à plusieurs milliers aujourd’hui. Toutefois les importations de vins marquent le pas depuis 2018 et cela ne s’arrange guère étant donné la crise sanitaire et le climat politique tendu.

Aujourd’hui, la consommation de vin par habitant est la plus élevée en Asie (5,6 litres par habitant).