Événement

7ème édition des Longines Masters à Hong-Kong

Créé en 2009, à Paris, par le Belge, Christophe Ameeuw, PDG d’EEM, cet événement est aujourd’hui totalement intégré au paysage hongkongais. Apparus à Hong-Kong en 2013, les Longines Masters ont permis au public hongkongais de découvrir un sport et un spectacle qu’ils ne connaissaient pas ou très peu. Associé généralement au jeu et au pari à Hong-Kong, le spectacle proposé par Christophe Ameeuw fait du cheval la star du spectacle. « Je me suis fixé le défi de porter sur le devant de la scène les sports équestres, n’hésitant pas à les allier avec l’art de vivre, la gastronomie et le loisir », indique le fondateur des Longines. Aujourd’hui présent sur trois continents, Europe, Asie et Amérique, ces masters n’ont qu’une ambition, poursuivre leur quête de l’excellence et de l’innovation et pour Christophe Ameeuw, « faire partager la magie du saut d’obstacles à de nouveaux publics à travers le monde ». Rencontre avec ce passionné qui en quelques secondes vous entraîne dans sa passion du cheval.

Propos recueillis par Catya Martin

Trait d’Union : Vous allez présenter la 7ème édition de vos trophées à Hong-Kong, vous considérez-vous comme « installés » aujourd’hui ?

Christophe Ameeuw : Même après sept ans, nous sommes en permanence dans le développement avec un travail de fond pour encore mieux connecter la population locale. Nous allons aussi mettre l’accent sur l’expérience familiale autour de ces masters. Nous avons prévu, cette année, un espace spécialement dédié aux enfants au sein du village, avec des activités autour du cheval, notamment le fameux hobby horse. Ces activités permettent aux enfants d’avoir une approche ludique de notre métier et du cheval qu’ils n’ont pas l’habitude de voir.

Une nouveauté pour cette année et que nous devrions continuer, d’avoir un représentant local qui participe à la compétition. Nous avons créé un Asian challenge pour avoir les meilleurs cavaliers de la région et aussi hongkongais. Vous allez découvrir cela. Egalement, le soutien apporté cette année à l’association « Save the children », chaque année verra une association différente que nous soutiendrons.

Vous avez confié le design de l’affiche officielle à un graphiste pop-art, Selman Hosgör, avec comme thème « Couleurs et vibrations ». Pourquoi ce choix ?

A titre personnel je suis très intéressé par la créativité et l’image. Depuis maintenant trois saisons nous avons décidé d’associer un artiste à l’image globale de l’événement, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe ou ici en Asie. J’ai tout de suite aimé le travail de cet artiste, je trouvais les couleurs très bien et cela correspondait avec la volonté de toucher, encore plus, le public jeune.

Certes nous avons un événement prestigieux mettant en avant un sport considéré comme noble véhiculant énormément de valeurs. Néanmoins, nous ne devons pas perdre à l’esprit qu’il nous faut attirer une nouvelle génération. Pop, coloré, élégant et à la fois jeune est le message que nous souhaitons passer.

Pourquoi vouloir à ce point toucher les jeunes ?

Nous avons déjà un public de jeunes mais ce que nous souhaitons vraiment c’est le développer encore plus, pour qu’il nous accompagne. Et cela notamment en direction de ceux qui ne connaissent pas le cheval.

A la création de ces Masters vous aviez l’ambition de marier l’art du cheval et l’art de vivre Mariage entre l’art du cheval en compétition et spectacle et art de vivre avec la gastronomie. L’objectif est atteint ?

Oui, nous avons réussi notre pari. Nos partenaires sont tous de grande qualité et notre événement de Hong-Kong rayonne aujourd’hui sur l’ensemble de l’Asie.

Apporter un nouveau regard sur la compétition équestre était aussi un de vos challenges. Où en êtes-vous ?

Il y a une réelle évolution depuis notre premier événement. Même si une grande majorité connaît bien mieux le football, le rugby ou le tennis, nous avons un public qui augmente chaque année.

Peu connaissent le jumping et la compétition de chevaux mais lors de leur première venue ils sont émerveillés par ce spectacle et passent un moment extraordinaire. En plus de la présence massive des Hongkongais, nous avons réussi à fidéliser des publics venant de toute la région, de Chine continentale certes mais aussi de Singapour, du Japon ou encore de Thaïlande.

Avec ce public qui s’ouvre sur l’ensemble de l’Asie, souhaitez-vous lancer les Masters dans un autre pays de la région ?

(rires). Malheureusement on est toujours ambitieux. J’ai beaucoup appris de la région et notamment qu’il fallait beaucoup d’années pour véritablement installer un événement et obtenir une totale confiance du public. En revanche quand l’événement est positionné, il n’y a pas plus reconnaissants que les gens d’ici. Avoir cette reconnaissance de la région, de la communauté, des marques partenaires, c’est la plus belle des récompenses. Il est tellement difficile de conquérir une ville comme Hong-Kong qu’il faut faire très attention, une fois qu’on a obtenu la confiance à ne pas tout de suite vouloir partir conquérir un autre endroit. Oui un jour nous irons sûrement en Chine mais il y tellement de choses à concrétiser avant ici. On veut vraiment le solidifier pour être prêt à s’exporter en Chine.

Fidéliser encore plus le public est la raison pour laquelle vous avez créé la « Semaine du cheval » dont la deuxième édition aura lieu en 2019 ?

Oui, absolument. C’est un événement fait pour Hong-Kong que nous organisons en lien avec le Jockey Club. Toute l’Asie est invitée à venir à ce rendez-vous que nous développons un peu à la façon d’un « Davos équestre».

Vous êtes à Hong-Kong, Paris, New York, quelle est la différence des publics ?

D’abord c’est un gros challenge ce n’est pas un concept franchisé. Ca nous prend beaucoup de temps. Pour Paris, l’équestre est la 3ème fédération de France donc le public est amateur et donc très exigeant. 95 % de nos visiteurs sont des passionnés. C’était l’opposé à Hong-Kong. Les Hongkongais connaissent les chevaux mais plus à travers les courses et les paris. Ils n’ont pas l’occasion de voir un cheval d’aussi près et surtout ils ne connaissent pas du tout la compétition équestre et le saut d’obstacle.

Ils viennent parce que c’est un événement unique, élégant avec la présence de grandes marques luxueuses et où il faut être.

New York est un mixte des deux avec une culture du cheval pas forcément totalement au point, une culture du show très populaire où il faut du spectacle, que ce soit festif. Il faut aussi leur proposer un évènement qui nous permet de garder nos valeurs et de contenter le public américain.

On a donc beaucoup de compétition, d’épreuves de vitesse, un grand prix prestigieux le tout dans une atmosphère de fête car le spectacle a lieu dans une arène.

C’est passionnant. Trois publics différents, trois gestions différentes de l’événement et trois cultures différentes.

Que pouvons-nous souhaiter à l’édition 2019 des Masters Longines ?

Beaucoup de public, que les jeunes et les familles viennent, que l’on double les capacités d’accueil dans les tribunes. Que l’on ait de plus en plus de monde de la région et comme d’habitude que le sport règne en maître avec la plus belle des valeurs.