Publi-reportage

90 jours pour un nouveau départ

Ou comment mettre à profit les trois prochains mois pour être fin prêt en septembre quand la reprise pointera le bout de son nez.

Par Cyrille Gosse

 

Aujourd’hui, nombreuses sont les entreprises qui élaborent de nouvelles organisations pour s’adapter à la réalité économique. Les scenarii oscillent entre moyennement négatifs et gravement pessimistes, mais des réductions d’effectifs de 20 à 30 % selon les secteurs sont à prévoir. Tous les employés, du bas de l’échelle aux cadres supérieurs, seront concernés.

Pour ces derniers, les postes et les fonctions au siège – global ou régional – seront les plus exposés.

Certains disent que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. En ce qui me concerne, j’observe de meilleurs résultats chez ceux qui prennent conscience de la réalité – y compris vis à vis d’eux-mêmes – et surtout qui s’engagent dans l’action.

Je vous propose – en guise de devoirs de vacances – un plan d’action précis qui saura vous aider à vous poser les bonnes questions, utiliser les meilleurs outils disponibles et surtout “produire”. Poser ses réflexions par écrit. Les transformer en contenu publiable. Et surtout, les communiquer au plus grand nombre, à ceux qui ont besoin de savoir que vous existez, pour les bonnes raisons, parce que vous apportez les bonnes solutions et surtout parce que vous êtes fiable.

 

Un bilan sans concession

Lorsque mes futurs clients prennent contact avec moi, ils ont déjà accompli un long chemin.

Admettre ses erreurs, reconnaître ses mauvais choix de carrière et surtout accepter ses propres faiblesses exigent une humilité dont peu de cadres et de dirigeants sont capables.

Il est vain de penser pouvoir se réinventer sans avoir pris la peine de remonter aux sources de la crise.

 

Évaluer ses compétences et ses résultats à leur juste valeur

Aucun futur employeur ne cherche à recruter un candidat qui serait expert dans tous les domaines. L’objectif No 1 de tout processus de recrutement est que le candidat retenu le soit en toute connaissance de cause.

Cet exercice est plus difficile qu’il n’y paraît.

Je vous encourage donc à aborder cet exercice sur trois axes. Tout d’abord, ce que vous savez faire tout seul. Imaginez un instant d’être posé sur une île déserte avec votre ordinateur portable. Et sans pouvoir vous faire aider de quelques manières que ce soit.

Qu’êtes-vous – vraiment – capable de faire ? J’appelle cela les « skills ».

N’hésitez pas rentrer dans le concret, en détails, de la façon la plus précise possible.

Dans un deuxième temps, identifier ce que vous êtes capable de faire faire aux autres. J’appelle cela les « competencies ». Soyez spécifique.

Le troisième axe, souvent mal compris – on parle parfois de “soft skills” – porte essentiellement sur les traits de personnalité ; votre capacité à faire preuve d’intelligence émotionnelle, votre caractère engageant et chaleureux, ou au contraire froid et distant.

 

Que souhaitez-vous vraiment faire ?

“La vie est trop courte pour s’habiller triste”. Certains d’entre vous se rappelleront ce fameux slogan publicitaire de la marque New Man dans les années 80. Dans le même esprit, la vie n’est-elle pas trop courte pour s’entêter dans une carrière qui de toute évidence ne vous convient plus ?

Évidemment, les contraintes de la vie quotidienne, le coût de la vie à Hong-Kong et les engagements financiers que certains ont pris ne disparaissent pas d’un simple coup de baguette magique. Assurer l’intendance est un impératif auquel nul ne peut se soustraire.

Dans le même temps, la réalité économique des prochains mois n’aura rien à voir avec ce que l’on a connu. Des secteurs entiers ne redécolleront que très lentement.

Les conséquences sur l’ensemble de leurs partenaires seront catastrophiques.

C’est le moment ou jamais de réintroduire du sens dans votre vie.

Je vous en encourage à lire ou à relire l’article toujours d’actualité publié le mois dernier dans Trait d’Union sur le thème de la réinvention personnelle.

 

Non pas une stratégie mais trois

Que vous soyez toujours en poste ou malheureusement déjà sur le carreau, la recherche d’emploi est un exercice ingrat. Vous n’êtes la priorité de personne. Les réponses à vos candidatures ainsi que les retours après d’éventuels entretiens sont rares. Le découragement vous guette. Un sentiment d’injustice se fait jour.

Dans le même temps, cette recherche de boulot va très probablement s’inscrire dans un temps long. Préparez-vous à courir un marathon plutôt qu’un sprint. Il faudra apprendre à accepter et gérer les baisses de régime, un moral en dents de scie et très souvent de grands moments de solitude. La bonne nouvelle est qu’il existe une méthode éprouvée pour traverser cette épreuve sans trop de casse.

Plutôt que de concentrer tous ses efforts sur un seul et même objectif, j’encourage mes clients à poursuivre non pas une mais trois stratégies distinctes afin de relancer leur carrière.

– « same same but different » – Cette stratégie vous permet d’être opérationnel immédiatement. Vous restez dans votre zone de confort. Vous capitalisez sur votre réseau proche. Bref, vous cherchez le même job mais ailleurs. Chez un concurrent, un autre acteur de votre secteur, sur un marché similaire à ceux que vous maitrisez.

– « more of the same » – Cette stratégie est plus ambitieuse. Malgré les difficultés vous cherchez à continuer à progresser. Vous visez le poste que l’on vous a si longtemps refusé. La promotion qui n’est jamais venue. Bien sûr, il vous faudra certainement accepter quelques compromis, envisager de rejoindre une structure plus petite, un acteur moins dominant sur son secteur voir même changer d’industrie. Parfois même il sera nécessaire d’accepter une rémunération inférieure à vos attentes.

 

« Let’s go crazy » – Cette stratégie est sans enjeux.

Elle vous exonère de toutes contraintes, de toutes limitations et de toutes inhibitions. Vous êtes passionné par le monde du thé par celui des whiskies ou l’économie sociale et solidaire, c’est le moment ou jamais d’imaginer l’impossible et de se jeter à l’eau.

Et contre toutes attentes, il n’est pas rare que cette stratégie vous ouvre de nouvelles portes. Une de mes clientes a réalisé le rêve de sa vie et vient de démarrer un nouveau job en Australie. J’admire le courage dont elle a fait preuve tout au long de notre coopération. J’admire sa ténacité face aux déceptions et aux frustrations rencontrées le long de ce parcours du combattant. Même l’arrivée d’un heureux événement ne l’a pas fait renoncer à ses rêves. Bravo.

 

Personal Branding et cultiver ses chances

Tom Peters publia son fameux article « The Brand Called You » en 1997. Cela va bientôt faire 25 ans. Et pourtant rien n’a vraiment changé.

LinkedIn fut créé en 2002/2003. Nous fêterons bientôt son 20eme anniversaire. Et pourtant, combien sommes nous à vraiment exploiter cet outil hors du commun.

Comment faire pour aider ceux qui en ont le plus besoin à dépasser leurs inhibitions, à s’affranchir d’une certaine peur du ridicule et à enfin communiquer sur ce qu’ils sont et sur les solutions qu’ils peuvent apporter à leur futur employeur ?

Nombreux sont les candidats en recherche d’emploi à avoir peur de déranger, rongés par la hantise de se faire rejeter. Bien sûr, prendre des portes dans la figure n’est jamais agréable. Mais un changement d’état d’esprit s’impose. Après 20 ou 30 ans de carrière – très souvent couronnée de succès – vous êtes en mesure d’apporter expérience et expertise à votre futur employeur. Vous seul êtes en mesure de leur apporter la solution qui leur fait cruellement défaut. Au contraire de les déranger, vous leur permettez de sortir par le haut d’une situation critique.

Il n’appartient qu’à vous d’être force de proposition, de communiquer sur vos expertises et de partager vos expériences hors du commun, de vous projeter dans le futur, leur futur là où vous jouerez un rôle prépondérant dans la réalisation de leurs objectifs. Et des vôtres par la même occasion.

 

En guise de conclusion, On dit que la chance sourit aux audacieux. C’est vrai. Mais en partie seulement. Le professeur Philippe Gabilliet nous montre que la chance se construit. Un peu comme l’amour demande des preuves d’amour. La chance ne vous tombe pas dessus par hasard. Elle s’entretient.

90 jours, c’est long et court à la fois. Le travail personnel que vous avez à accomplir est exigeant. Et nécessite une attention quotidienne. J’encourage mes clients à y consacrer une ou deux heures par jour. Cela ne parait pas insurmontable. Et la régularité fera toute la différence. Munissez-vous de votre plus beau cahier. Et n’hésitez à en noircir des pages et des pages. Les pensées sont fugaces. Les écrits vous permettront d’avancer.

Au terme de ces 90 jours, vous serez prêt à passer à l’action. Vous aurez posé les bases de votre future réussite. L’été qui s’annonce sera probablement l’un des plus décisifs de votre vie.

Courage et persévérance.

 

A propos de Coach Cyrille

Au cours des 25 dernières années, en tant que chasseur de têtes et désormais en tant que coach en gestion de carrière, Cyrille Gosse a été aux cotés de milliers de cadres afin de leur permettre de prendre les bonnes décisions tout au long de leur parcours professionnel. Certains d’entre eux en ont même profité pour changer de vie.

Vous pouvez le joindre par WhatsApp + 852 63067145 ou par email cyrille@elevatecareer.iowww.elevatecareer.io