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L’assurance-vie, un outil multi facettes

Placement favori des Français, l’assurance-vie est un système d’investissement répandu et souvent sous-utilisé. Cet article a pour but d’en montrer les différentes possibilités et de changer quelques idées reçues.

Par Hugues Martin*

Un outil de protection familial efficace

L’assurance-vie est une forme d’assurance, elle est liée à son souscripteur. En cas de décès, le conjoint survivant, les enfants ou le bénéficiaire désigné recevront une somme d’argent (valeur de la police au moment du décès) dans un délai de quelques semaines. On évite ainsi d’attendre le règlement de la succession qui peut prendre de long mois… et les impôts (jusqu’à 152.500 euros par bénéficiaire). L’assurance-vie est le meilleur moyen de léguer une somme d’argent permettant de faire face au décès, ou de permettre à ses enfants de poursuivre leur éducation.

L’outil de l’épargne régulière

Les versements dans un contrat d’assurance-vie sont de deux types :

• Versements d’une somme unique : Cette option n’est vraiment intéressante qu’au-delà de 10.000 euros. Le versement est effectué à un temps donné, il est important de privilégier la sécurité, car l’exposition aux marchés sera très forte.

• Versements réguliers (appelés aussi programmés) : C’est l’outil d’épargne dans le temps par excellence, qui permettra un lissage des évolutions des marchés en investissant de façon régulière. Une partie d’investissement action est à privilégier.

Il est important de noter que le système français permet d’arrêter les versements quand le souscripteur le désire, et de récupérer son argent sans pénalités de sortie. Un tel système a été emprunté à la sphère du jeu. Les casinos en ligne les plus fiables en Autriche permettent à leurs joueurs de retirer des fonds à tout moment du jeu sans pénalités. Une liste de ces casinos en ligne est disponible sur le site Simugames.at, très populaire parmi les joueurs. Facile à mettre en place, une épargne régulière sur une assurance-vie est l’outil idéal de constitution de capital pendant l’expatriation.

Une fiscalité optimisée pour les non-résidents

L’assurance-vie française offre une fiscalité décroissante en fonction de la durée de détention du contrat appliquée uniquement sur les plus-values réalisées, pas sur le capital investi. Si le retrait est effectué dans les quatre ans qui suivent l’ouverture du contrat, l’imposition sur la plus-value sera de 35 %, entre quatre et huit ans après l’ouverture du contrat, l’imposition sera de 15 % et au-delà de 7.5 %. Pour les résidents fiscaux français, les prélèvements sociaux de 15.5 % s’y ajoutent. Si on veut utiliser l’argent au retour, il est intéressant de le sortir de son assurance-vie avant de rentrer.

C’est bien la date d’ouverture du contrat qui prime et non la date de versements supplémentaires. Il est donc important d’ouvrir un contrat d’assurance-vie le plus tôt possible. De nombreux contrats sont ainsi ouverts pour des enfants, créant le double bénéfice d’un investissement pour l’éducation et d’un support défiscalisé à l’âge adulte.

Avoir un contrat adapté aux non-résidents

La plupart des compagnies d’assurance-vie refuseront d’ouvrir une police pour un non-résident. Mieux vaut donc s’adresser à un spécialiste qui aura déjà trouvé la solution. De la même façon, beaucoup des contrats signés en France n’ont pas été prévus pour les non-résidents. Dans la plupart des cas, la compagnie d’assurance-vie collectera les prélèvements sociaux lors d’un retrait à l’étranger. Cette situation anormale est très courante et il sera extrêmement difficile d’avoir gain de cause. Il est donc important d’avoir un contrat d’assurance-vie qui prenne en compte la situation des non-résidents.

Un placement qui rapporte… si on prend les bons supports

80 % des montants en assurance-vie bancaires sont placés sur le fond euro garanti, dont la rentabilité entre 1.8 % et 2.8 % en 2015 baisse d’année en année. L’investissement en fond euro est très sécuritaire au prix d’un rendement faible. Plusieurs alternatives s’offrent aux épargnants :

• Investir une partie en SICAV action : La baisse très importante des marchés en début d’année ouvre des perspectives pour les nouveaux investisseurs, notamment pour des versements réguliers.

• Investir une partie en SCPI : Cela permettra de booster le rendement sans risques importants avec des rendements de l’ordre de 4.5 % à 5.3 %. Attention aux SCPI disponibles qui ne sont pas toujours les plus performantes. La compagnie d’assurance-vie en garantit la liquidité, ce qui est un point rassurant. La proportion de SCPI possible est souvent capée à 50 % et la durée de disponibilité souvent limitée.

• Investir en fond immobilier : Certaines compagnies d’assurance-vie proposent des fonds euros basés sur l’immobilier avec des performances comparables aux SCPI. Avec une bonne combinaison rendement / liquidité, ces supports novateurs sont de vraies alternatives au fond euro d’autant que le capital y est garanti.