Vacances en France, rentrée à Hong-Kong
Septembre… c’est le mois que j’aimais le moins étant petite et certainement celui que j’aime le plus aujourd’hui. Chaque année, je suis à deux doigts de sabler le champagne en voyant les enfants reprendre le chemin de l’école, mais avant de plonger dans cette période de rentrée throwback sur les vacances !
Par Perrine Tavernier
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Juin 2019, c’est les vacances !! Si vous aviez vu ma tête 24 heures avant le départ, vous auriez pensé que notre destination était le purgatoire. La raison : les valises.
Je me souviens avoir croisé sur les routes de France des voitures, pleines à craquer, retourner au pays. Et bien nous, c’est pareil, sauf qu’on prend l’avion.
Maintenant que nous sommes expatriés, je m’inflige LE grand rangement avant le départ. Au programme: tri des vêtements, des jouets, des médicaments, liste de tout ce que nous ramènerons de notre beau pays et ménage à gogo.
Tout doit rentrer dans les valises sans oublier le nécessaire en cabine pour un voyage avec un enfant de quatre ans et un adorable bambin de 18 mois. Le vol promet de longs moments…
Après avoir pesé 50 fois chaque valise et jouer à Tetris pour faire tout rentrer, je suis au bord de la crise de nerf. J’ai d’ailleurs instauré un code avec mon mari, la phrase : « tu as pensé à.… » est strictement interdite.
Et c’est parti pour 12 heures d’avion où patience sera le mot d’ordre. Inutile de vous faire un dessin, je vous laisse imaginer ce qu’un enfant de 18 mois est capable de faire dans un avion. Dans mon malheur j’ai beaucoup de chance: mon mari est doté d’un calme olympien et gère parfaitement mon petit dernier. Quant à mon fils aîné, il est capable d’enchaîner les dessins animés sans la moindre jérémiade hormis un « Mamaaaaannnnnnn » ponctuant la fin d’un épisode, signe qu’il a conservé toutes ses facultés cognitives malgré une session d’écran intensive.
L’arrivée en France est toujours un moment d’émotion, le vrai bonheur d’être chez nous. Nous revoyons notre famille, nos amis…
Mon mari ne résiste pas à l’envie de prendre le volant oubliant trop vite les bouchons parisiens. Durant ces trajets, toutes sortes de nom d’oiseaux sont alors lancés, persuadés que nous sommes que tout ceci glisse sur les oreilles de nos chérubins comme l’eau sur les plumes d’un canard.
Côté régime alimentaire, tout y passe : fromage, charcuterie, vin, pâtisserie… Je mange comme si le pâté en croûte allait disparaître, comme si l’affinage du roquefort allait s’arrêter.
J’en profite pour faire le plein de vêtements pour les enfants (parce que les trois slips à 300HKD, ça va deux minutes).
Et enfin, je prépare les munitions pour le retour : saucisson, fromage, foie gras, confiture en priant le bon dieu que la douane n’y verra que du feu.
Bref… des vacances bien différentes des vacances connues avant l’expatriation.
Comme à chaque fois, il est impossible de satisfaire tout le monde : il y a ceux qui ne comprennent pas et il y a les autres, il y a ceux qui vous oublient et il y a les autres et c’est pour tous les autres qu’on aime tant rentrer en France.
La fin des vacances approche et les valises aussi.
Je dis : « au revoir, à l’année prochaine » le cœur gros et le temps de vol permet de laisser mon spleen dans les nuages.
Les valises ont passé la pesée et la douane avec succès, pourtant quatre kilos supplémentaires sont revenus avec nous, ils sont sur mes hanches.
Nous retrouvons notre appartement et cette petite odeur d’humidité me rappelle le grand retour des frisotis capillaires. Quant au jet-lag, dans le sens Hong-Kong / Paris c’est rude mais
Paris / Hong-Kong c’est carrément l’enfer.
Les vacances ont beau être finies, j’aime retrouver notre vie à Hong-Kong, cette île merveilleuse aux multiples facettes, riche de son histoire et de ses Hongkongais. Pour cette fin d’été, toute activité est bonne à prendre pour les enfants : summer camp, playdate… TOUT !
Enfin, la rentrée arrive et la bouteille de champagne est au frais. Je finalise les inscriptions au school bus, aux activités extrascolaires, la commande des uniformes et des kilomètres d’étiquettes thermocollantes (qui ne collent pas).
Petit à petit, on essaie de retrouver un rythme avant la rentrée officielle et, on reparle un peu des vacances.
Et c’est ainsi qu’un soir en évoquant les trajets dans les bouchons parisiens, mon fils aîné m’a demandé : « Maman, ça veut dire quoi : putain cassez-vous ? » Ce à quoi j’ai répondu : « On demandera à papa ».
Bonne rentrée à tous.
Ma playlist
Artiste : Cassius
Titre : Summer
Album : Dreems