Hong Kong

Un jeune champion de tennis en devenir à Hong-Kong

C’est en regardant Boris Becker, ancien champion de tennis, que Benoît Foucher a su ce qu’il voulait faire, devenir joueur de tennis professionnel. Objectif atteint pour ce sportif de haut niveau qui a pu vivre de sa passion tout en faisant le tour du monde à la rencontre de nouvelles personnes, de nouvelles cultures. Aujourd’hui reconverti en coach sportif et mental à Hong-Kong où il est arrivé il y a plus de 10 ans, Benoît nous présente la relève, Melchior Delloye.

Par Catya Martin

Agé aujourd’hui de 13 ans, Melchior se passionne pour le tennis depuis l’âge de six ans. Il n’avait que 10 ans quand Benoît a accepté de le suivre et depuis les compétitions et les podiums se succèdent. Contacté par la mère de Melchior pour entraîner son fils, Benoît est d’abord méfiant et souhaite le voir jouer. Il suffira de quelques secondes pour le convaincre du potentiel du jeune prodige. « J’ai vu qu’il y avait quelque chose. Ce qui fait la différence c’est la force du rêve et en le voyant je me suis dit qu’il était vraiment accro, on le sent avide de connaître, d’apprendre, d’y aller tout de suite », explique Benoît Foucher.

Aujourd’hui son début de carrière est lancé avec des entraînements quatre à cinq fois par semaine soit entre huit et dix heures hebdomadaires. Les podiums hongkongais n’ont plus de secrets pour lui, terminant régulièrement 1er ou 2nd aux différentes compétitions organisées dans la région administrative spéciale. Pour Benoît, il n’est pas question de se fixer des objectifs agressifs. « Dans ce sport, comme dans les autres, on ne contrôle pas tout et surtout pas les résultats uniquement l’apprentissage. L’objectif principal est avant tout de développer au maximum ses qualité mentales et physiques pour donner le meilleur de soi et les résultats en découleront naturellement, pas l’inverse», explique l’entraîneur. « Se focaliser sur les résultats uniquement ne traduit pas un développement qualitatif », ajoute Benoît. « C’est pour moi la leçon N°1 de ma carrière et j’essaye de la traduire avec les joueurs que j’entraîne ».

Pour ce sportif de haut niveau, le plus important dans cette aventure d’exception reste le chemin emprunté et le plaisir de donner le maximum et d’apprendre en permanence. « Melchior a 13 ans et il peut se passer n’importe quoi, même si tout est là et que l’on sait qu’il va y arriver, tout peut arriver », poursuit-il.

« C’est une aventure humaine extraordinaire. Il faut savoir donner le maximum tout en prenant du plaisir et surtout apprendre, en grandissant, de chaque épreuve. Une défaite doit aider à progresser et ne pas stopper la motivation. Il faut trouver le bon niveau de stress pour donner le maximum. », explique Benoît. Melchior n’a, selon lui, aucun doute dans sa volonté de devenir un champion. « C’est là où mon métier est passionnant car cela ne consiste pas seulement à l’aider à être bon sur un cours de tennis mais aussi à être bien dans sa peau. C’est une relation de coeur à cœur ».

Reconverti en coach, Benoît Foucher a beaucoup appris durant sa carrière. « Lorsque vous partez très jeune en compétition à travers le monde, vous ne vous posez pas trop de questions, vous profitez de l’instant. ». Sans diplôme ni source pérenne de revenus, Benoît a fait une pause dans sa carrière de joueur et a passé son brevet d’état de tennis pour pouvoir devenir entraîneur. Il s’est ensuite formé aux techniques de la PNL avec une formation américaine avant d’arriver à Hong-Kong où il vit aujourd’hui de ce coaching. Ce qu’il aime avant tout : aider les athlètes, aider les personnes à réaliser leur projet. « S’il y a les mots sport et projet dans votre demande, je suis là », explique-t-il.

« J’adore apprendre et avancer. Pour réussir il faut à la fois avoir une vision, là ou je vais, et une ouverture, ce que la vie vous offre. Lorsque je n’avais que la vision et pas l’ouverture je passais à côté de l’essentiel. Quand je n’avais que l’ouverture, la vie est belle, j’ouvrais pleins de portes sans vraiment en prendre une. Il faut les deux. La vision et ce que la vie offre. C’est ma philosophie de vie », conclut-il.