“Skinny be”, plus qu’une méthode pour maigrir, une communauté
Arrivée à Hong-Kong en 2017 comme trader pour une banque française, Cindy Rachel Guedj est également connue pour son travail de psychologue clinicienne et psychanalyste qu’elle exerce le soir, en plus de son emploi principal, dans la clinique du franco-australien Damien Mouellic, Central Wellness, clinique mettant en avant la médecine fonctionnelle.
Trader le jour, psy la nuit, Cindy ne s’est pas arrêtée là. Elle vient de lancer une méthode pour maigrir, “Skinny be”, méthode basée sur un coaching de groupe.
Elle a accepté de nous en dire plus sur ce qu’elle considère plus comme une communauté qu’un simple régime. Rencontre avec une jeune femme en mouvement permanent.
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’union : Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans ce secteur d’activité ?
Cindy Guedj : Ces 20 dernières années, j’ai perdu un peu plus de 100 kilos !
Kilos pris successivement … 25 à chacune de mes deux grossesses, puis 10 à chaque installation dans un nouveau pays, cinq pays au total…
On peut dire que je suis une « experienced dieter ».
J’ai testé plus de 15 régimes alimentaires différents. Et laissez-moi vous dire, ils fonctionnent tous, ils échouent tous.
A la fin de la journée, c’est une question d’autodiscipline et d’état d’esprit.
C’est ainsi qu’a débuté ma quête d’un « régime sustainable/durable ».
Jusqu’au moment où j’ai pris conscience que je courais après un oxymore !
La lutte contre la pandémie d’obésité est un défi universel sur lequel les chercheurs, les scientifiques et les médecins travaillent depuis plus de 200 ans maintenant. Et pourtant impossible de trouver un élément d’accord.
J’ai ainsi testé plusieurs méthodes, lu plus de 25 livres, 5.000 articles et obtenu quelques certificats en nutrition.
Et pourtant, toutes les recherches se contredisent. « L’avocat, c’est la vie ! » en revendiquera un, « Malheureux, l’avocat c’est bien trop riche en calories ! » en revendiquera un autre.
Cependant il devrait y avoir une science exacte, non ?
Alors où est la Vérité ? La clef du métabolisme de chacun.
Travaillant en finance le jour (et étant psychologue dans une clinique le soir), j’ai commencé à analyser attentivement chaque aliment que je mettais dans ma bouche, comme un trader qui fait son stock picking, de manière scientifique d’abord en constatant l’impact sur mon écosystème digestif et sa traduction sur la balance et en y ajoutant des préceptes de psychologie positive. J’ai ainsi acquis le savoir de ce qu’un plat allait « me coûter » ou, au contraire, me faire perdre du poids, et cela c’est la liberté.
Sans m’en rendre compte, j’avais mis en place un style de vie, perdre du poids sans compter les calories, sans limiter ses quantités ou mesurer chaque aliment. La liberté de l’esprit et du corps. J’ai ainsi perdu du poids très rapidement (2 fois plus vite qu’un régime traditionnel) et tout en me réconciliant avec mon rapport à la nourriture.
The Skinny Be c’est une façon de démocratiser ce savoir à travers un groupe coaching où j’apprends à mes coaché(e)s à voler de leurs propres ailes dans leur rapport à leur régime alimentaire et créer leur propre style de vie alimentaire, le bon, le vrai, le sain.
Comment avez-vous choisi le nom et pourquoi ?
Je voulais quelque chose de jeune et de frais et avec une appellation qui fasse que l’on sache instantanément de quoi il s’agit.
Skinny be c’est un état d’esprit, un style de vie, une référence, une communauté, une philosophie.
Qu’apportez-vous de nouveau dans le monde des régimes ?
Le principe de cette méthode réside dans un coaching de groupe avec un suivi individuel par un psychologue et des cours de cuisine avec où l’on apprend à cuisiner sainement.
La méthode contient plusieurs facteurs perturbateurs. D’abord la psychologue qui permet d’acquérir de nouvelles habitudes de choix « sains » et de ne pas retomber par la suite dans ses mauvais travers. Un guide pour la vie, la liberté, la libre culpabilité ou encore le savoir et enfin, une véritable réconciliation avec son rapport à la nourriture.
Quelle est votre cible ?
Des personnes en surpoids et qui ont du mal à perdre du poids, des personnes en yo-yo constant et qui aimeraient voir plus de stabilité sur leur ligne ou qui tout simplement aimeraient apprendre à faire les choix les plus optimaux pour leur fleur digestive, manger sainement car en réalité nous n’avons jamais été formé à manger de manière équilibrée.
Psychologue, pensez-vous que la tête et les émotions vont de pairs avec le corps et l’alimentation ?
Absolument. Il n’y a pas que la nourriture que nous digérons, il y également nos émotions.
D’où mon point sur la déculpabilisation quand on mange, et notamment quand on sort du cadre. On l’assume à 1000 %, on sait quoi faire, on est confiant et on sait comment revenir dans le cadre avec aisance.
Professionnelle dans la finance, pensez-vous que l’argent investi dans votre programme est un bon investissement ?
Investir sur soi, sa santé physique et mentale. Les alumni’s skinny be disent souvent que « au-delà du poids physique, c’est un poids au-dessus de leurs épaules qui est parti, un poids mental ». Et cela n’as pas de prix.
Quelle est votre méthode miracle ?
Un combo de la plupart des régimes existant pour en faire un lifestyle (les skinny be mangent du fromage, du chocolat, de la glace, boivent du vin et perdent du poids – jusqu’à 10 % de leurs poids actuels en un mois). Quand boire ou manger, quoi, et dans quel état d’esprit.
Où trouvez-vous votre temps pour cumuler deux emplois, une vie de famille et cette entreprise ?
Je dors peu. Je puise mon énergie dans mes projets.
J’ai souvent tendance à me qualifier de « ADHD focus », c’est à dire que tant que je suis « occupée », il n’y a pas de drame !
Que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ?
De faire découvrir cette clef du métabolisme de chacun au plus de gens possible, changer des vies, créer une communauté qui s’entraide.
Instagram : the_skinny_be
