Salon de coiffure et concept store
Arrivée à Hong Kong en 2007 pour une activité de mannequinat, Guilaine Rabault a changé de carrière et décidé de se consacrer à la coiffure. Bien que mannequin, la jeune Française se construit en parallèle une clientèle privée, qu’elle coiffe à domicile et en 2019, elle lance son salon dans le quartier de Wong Chuk Hang. Rencontre avec une entrepreneure passionnée.
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’union : Au départ, c’était l’appel du mannequinat qui vous a fait venir à Hong Kong.
Guilaine Rabault : Oui, j’ai eu l’opportunité de faire du mannequinat. J’en faisais un peu en France où j’étais déjà coiffeuse. C’est à l’occasion d’une rencontre avec une personne qui ouvrait une agence de mannequin et qui m’a proposée de venir Hong Kong.
Qu’est-ce qui vous a fait basculer du mannequinat à ce retour à la coiffure ?
J’aimais beaucoup le mannequinat qui m’a permis de rencontrer des personnes très intéressantes, mais j’avais besoin d’une vie dans la journée plus posée et d’un métier entre mes mains. Je pratiquais la coiffure à domicile en même temps pour ne pas perdre la main. Et puis à un moment, le mannequinat m’a épuisée.
Quel est votre parcours dans la coiffure ?
J’ai passé un CAP en CFA, puis une maîtrise pour mieux connaître la coloration et par la suite, j’ai fait un brevet professionnel de coiffure pour pouvoir ouvrir mon salon. J’ai été formée à l’École française Scotto Di Cesare, école fondée par Stéphane Scotto. J’ai ensuite travaillé avec Jean-Louis David, Jean-Claude Biguine et d’autres salons prestigieux.
Vous avez décidé de vous lancer toute seule avec ce salon ?
C’est une envie que j’avais depuis un petit moment. J’ai arrêté le mannequinat et me suis dit qu’il fallait y aller ! Et je n’ai pas eu peur.
Vous avez trouvé ce local rapidement ?
Oui, assez rapidement. Ça a été un coup de foudre.
La lumière est là, l’espace est là. C’est un ancien immeuble dans un quartier industriel. L’espace m’a plu tout de suite. J’ai visualisé mon salon de coiffure et ai tout fait casser. Je savais déjà avec qui je voulais travailler. Tout ce que j’avais imaginé a pu se faire
Qui sont vos clients aujourd’hui ? Avez-vous développé une nouvelle clientèle ?
Oui, j’ai réussi à développer une clientèle différente. J’ai toujours coiffé beaucoup d’expatriés européens. Maintenant, j’ai aussi une clientèle d’expatriés asiatiques, taïwanaise, singapourienne et des même des Chinois-américain.
Vous coiffez tout clientèle, les enfants aussi ?
Oui, je coiffe les enfants, les femmes et les hommes.
Vous êtes seule dans le salon ?
J’ai une assistante mais pour la coiffure c’est principalement moi. C’est un peu difficile d’agrandir l’équipe et je suis d’ailleurs à la recherche de coiffeurs.
Qu’est ce qui fait aujourd’hui la différence entre le salon Atelier Guilaine Rabault et les autres salons de coiffure ?
L’Esprit. Ce salon, je l’ai voulu convivial où chacun se sente comme à la maison, et original.
Je veux que mes clients ressortent du salon en ayant le sentiment d’avoir vécu une expérience et d’avoir été bien pris en main.
Vous avez décidé d’y ajouter un volet « concept store », pourquoi ?
Quand j’ai ouvert le salon, l’espace était assez grand et j’ai tenté de remplir l’espace avec des objets de déco que j’ai commencé à vendre. Tout ce que l’on trouve (objets, bijoux, sacs et bien d’autres choses encore), provient de créateurs avec, en plus, un esprit écoresponsable.
Est ce qu’on retrouve justement cette préoccupation écoresponsable dans vos produits ?
Oui. Je travaille avec plusieurs marques, notamment avec la marque « Végétalelement Provence » qui est une marque de Saint-Rémy de Provence.
Comment avez-vous géré la crise sanitaire avec les trois années de pandémie ?
Je me suis adaptée en respectant les règles sanitaires. Je faisais venir, à portes fermées, les clients en petit nombre. Chaque client se testait, tout comme moi. J’ai également repris quelques rendez-vous à domicile pour les personnes qui ne souhaitaient pas sortir.
Que peut-on vous souhaiter pour cette année du Dragon ?
J’aimerais bien avoir d’autres collaborations avec d’autres coiffeurs mais aussi avec mon concept store.
Que recherchez-vous exactement ?
Je recherche à développer mon concept store autour de la coiffure, donc des partenaires, des coiffeurs voire même d’autres créateurs éventuellement, qui auraient des idées.
Avez-vous des projets en dehors du salon ? Vous l’avez déjà fait pour la communauté, sur des événements culturels, notamment sur la dernière comédie musicale de Nastasia Faure.
Peut-être pour le French May. Mais sinon plutôt l’année prochaine
Informations :
Atelier Guilaine Rabault
Unit 11 Floor D- Kwai Bo Industrial Building
40 Wong Chuk Hang road, Hong Kong