« Sabine Weiss : A tribute »
Jusqu’au 15 février, Boogie Woogie Photography propose une exposition à l’occasion du centenaire de
l’artiste Sabine Weiss, grande figure du monde de la photographie.
Par Catya Martin (avec Boogie Woogie Photography)
Sabine Weiss a passé la majeure partie de sa vie à Paris, capturant la ville et ses habitants avec une profondeur et une intimité que seule une véritable artiste peut atteindre.
Son travail, souvent classé dans la catégorie de la « photographie humaniste », témoigne de l’acuité de son regard avec une réelle empathie.
Vingt-trois œuvres emblématiques de Sabine Weiss sont présentées, ainsi que des œuvres moins connues du grand public. Chaque photographie est un héritage de la capacité de la photographe à capturer la poésie de la vie quotidienne, avec des moments de joie et de mélancolie propre à la condition humaine.
Cet hommage a pu voir le jour grâce au soutien de la fille de Sabine Weiss, Marion Weiss, et à Photo Élysée à Lausanne, qui conserve les archives de l’artiste.
« SABINE WEISS : A TRIBUTE (1924-2021) »
Jusqu’au 15 février – Sur rendez-vous
RSVP: info@bewephoto.com
Boogie Woogie Photography
8/F, E-Wah Factory Building
56-60 Wong Chuk Hang Road, Aberdeen, HK
A propos de Sabine Weiss (1924-2021)
Sabine Weiss est née en Suisse en 1924. En 1942, elle se demande ce qu’elle va faire de sa vie et décide de devenir photographe parce que c’est ce qu’elle aime faire. Elle est la fille d’une mère qui lui a fait découvrir très tôt les galeries d’art et les églises romanes, et d’un père chercheur chimiste qui aimait la voir imprimer ses petites photos avec les moyens du bord.
De 1942 à 1945, elle est apprentie chez Boissonnas à Genève, maison d’une dynastie de photographes qui a fêté ses 80 ans.
En 1945, Sabine Weiss s’installe dans un studio à Genève, mais en 1946, elle décide de quitter la ville de son enfance pour s’installer à Paris. Elle sait qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Elle demande à Willy Maywald de devenir son assistant. En 1949, elle rencontre le peintre Hugh Weiss et comprend tout de suite qu’elle passera sa vie avec lui. Sabine Weiss quitte Maywald, où elle maîtrise son métier et entame une longue carrière, expérimentant la mode, le photojournalisme, la publicité et tout ce qu’on lui demande.
Pendant son temps libre, elle aime immortaliser les profondeurs de l’homme en toute simplicité. Ses photographies ont ému Edward Steichen lors de la préparation de sa grande exposition « La famille de l’homme » et il a donc décidé de présenter trois de ses images.
Ces dernières années, Sabine Weiss s’est consacrée à des expositions qui mettent en valeur le côté humaniste de son travail, car cela lui tenait à cœur. Weiss est la dernière représentante du mouvement humaniste français.
Tout au long de sa longue et remarquable carrière, elle a documenté la vie quotidienne à travers des reportages, des événements d’actualité et des voyages à travers l’Europe et les États-Unis pendant l’après-guerre pour la presse illustrée, notamment Paris Match, le New York Times et Life. Son travail personnel, réalisé principalement dans son quartier de la Porte de Saint-Cloud à Paris, démontre son intérêt pour la valeur émotionnelle de la vie quotidienne à travers des représentations sympathiques et optimistes de simples moments de beauté. Elle a publié son premier reportage photo à l’âge de 21 ans, en 1945, et a participé à 28 ans à l’exposition Post-War European Photography au MoMA de New York.
Plus récemment, l’incroyable œuvre de Sabine Weiss a fait l’objet d’une importante exposition personnelle au Jeu de Paume, à Paris (2016) et de l’exposition Sabine Weiss du Centre Pompidou en 2018 : Les Villes, La Rue, L’Autre.
Sabine Weiss a reçu The Women in Motion Award for Photography 2020, décerné par Kering et les Rencontres d’Arles pour l’ensemble de sa carrière.
À propos de Boogie Woogie Photography
Boogie Woogie Photography est une société fondée à Hong Kong en 2016 pour promouvoir la photographie en Asie. Sa mission : agir comme une plateforme pour les galeries, les collectionneurs, les entreprises et les photographes avec pour objectif de développer des projets photographiques à Hong Kong et en Asie.
Crédits photos : Sabine Weiss, collections Photo Elysee