Plus de 10.000 enfants sauvés de la misère
Sortir de la misère les enfants les plus pauvres en leur apportant soutien, scolarisation et formation professionnelle. C’est l’objectif fixé par Christian et Marie-France des Pallières lorsqu’ils décident de créer l’association Pour un sourire d’enfant (PSE), ONG cambodgienne, en 1995. C’est en découvrant, en octobre 1995, l’horreur dans la décharge de Meanchey, dans la banlieue de Phnom Penh, qu’ils décident d’agir. Là vivent et travaillent des centaines d’enfants qui n’ont pour nourriture que les déchets trouvés sur place. Pour ce couple de Français, chacun de ses enfants pourrait être le leur. De là, ils n’ont eu de cesse de tout faire pour sortir de cette horreur des milliers d’enfants. Plus de 20 ans après, ce sont plus de 10.000 enfants qui ont pu bénéficier du soutien de l’association (près de 7.000 pris en charge et 3.000 aujourd’hui sortis de la structure.) Jusqu’à son décès en septembre 2016, Christian des Pallières était membre du Conseil d’administration, Marie-France, son épouse, continue aujourd’hui son travail et s’assure du respect des engagements pris vis-à-vis des parrains et des donateurs.
Par Catya Martin
AHong-Kong pour présenter l’association au public venu assister au festival de théâtre francophone, Laekhena des Pallières, fille adoptive du couple français a pu découvrir le travail fait par les équipes bénévoles de l’île.
En charge de l’équipe sociale mais également de la cantine, des familles d’accueil, de l’hébergement, ou encore des activités extra scolaires de l’association, Laekhena gère 170 personnes sur un total de 600 salariés pour l’association. « Au sein de l’équipe sociale nous sommes huit anciens enfants de l’association », tient-elle à préciser. « Il y a aussi d’anciens enfants sauvés par PSE parmi les professeurs ou encore les personnels de l’association», ajoute-t-elle. « Pour tous, il est important de pouvoir redonner à l’organisation ce qu’elle nous a apporté ».
En octobre 2016 la sortie du film Les Pépites, du réalisateur Xavier de Lauzanne et qui raconte la vie de Christian et Marie-France des Pallières, a redonné un élan de notoriété à l’association et plus particulièrement aux Etats-Unis où le film a été présenté. « Cette présentation a permis de pouvoir ouvrir une antenne de l’association aux Etats-Unis », explique Laekhena.
Pour la fille du couple des Pallières, bien qu’installée et reconnue, PSE a toujours besoin de soutien. « Il est difficile de pouvoir satisfaire l’ensemble des besoins. Nous essayons de prioriser les dossiers en fonction des familles et de l’urgence. Il y a tout un travail fait par les assistantes sociales de l’association mais nous sommes obligés aujourd’hui d’avoir une liste d’attente », explique la jeune femme. « Nous avons besoin de parrainages, de bénévoles, de donateurs pour subvenir aux besoins des enfants et pour répondre à la demande toujours plus importante. En plus des enfants qui attendent des parrainages, certains bâtiments, très vieux, nécessitent d’être rénovés. Tout cela nous permet de faire tourner notre machine à la détruire la misère», détaille-t-elle. Certains bâtiments très vieux devraient être rénovés.
Les enfants sont pris en charge par l’association dès le plus âge jusque 25 ans pour certains. Formation professionnelle pour les uns, remise à niveau pour d’autres. Les formations sont adaptées de la demande locale afin que ces jeunes puissent rapidement trouver un emploi et un métier.
Pour Laekhena, le festival de théâtre organisé au profit de PSE à Hong-Kong est un des événements les plus importants en Asie. « L’équipe bénévole ici est très solide et très dynamique. Ils viennent nous voir chaque année avec des familles pour apporter leur aide dans le centre et font des levées de fonds régulièrement », souligne-t-elle. « Grâce à votre soutien nous sommes encore plus fort au service de ces enfants », conclût la jeune femme.
PSE en chiffres
- Plus de 4.000 anciens élèves, diplômés et ayant trouvé un emploi
- Près de 1.500 jeunes en formation professionnelle
- 28 métiers enseignés dans ses écoles et centres d’enseignement
- 300 à 400 nouveaux diplômés de l’Institut chaque année
- Près de 7.000 repas quotidiens
- Plus de 2.000 consultations médicales par semaine
- 600 salariés au Cambodge à 95 % khmers
- 300 bénévoles en France et à l’étranger pour la collecte de fonds
Informations « Pour un sourire d’enfant » – Hong-Kong