ChroniqueCultureNon classéRegards

Philosophie de l’Haltère-Ego – Chroniques de la salle de sport.

Par Sven Larsonn (www.sauvesparlekong.com)

Trop de gens font trop de sport autour du peu de toi. Réveil. Prise de conscience. Revanche sur le destin : alternative de l’haltère.

Un poids deux mesures, deux poids à l’usure, surmoi sur-mesure. 

L’ivresse poétique ne peut s’acheter dans un distributeur de boissons protéinées goût melon.

Toute la poésie d’une salle de fitness gym réside dans l’orangé du papier craquelé.

Penser à rajouter la courbe d’un fessier callipyge pour obtenir de la littérature.

Le philosophe interroge ce qui va de soi, le poète s’émerveille, l’enfant aussi. Le bodybuilder dîne de protéines. Et son rictus satisfait dissipe toute tentative métaphysique.

« Spinoza » et « fitness » sont oxymoriques.

L’Ethique à le goût du melon. Synthésie hors sujet.

Jeu de miroirs – regards – passion de soi. 

Chiasme de l’auto-Sainte-satisfaction.

Temps de préparation (ne pas confondre avec échauffement), raie sur le côté et changement vestimentaire plus long que l’exercice en lui-même. Orgueil Écueil. Callisthénie de l’esthétique et non du bon goût.

Le volume sonore des haltères lâchées au sol est inversement proportionnel à l’intensité de l’effort de celui qui vient de les jeter. Note pour maintenant : il veut absolument faire partager ce brouhaha à brouhou-tout-le-monde…

Musculation – miroirs.

Confiance en soi. Bonheur de soi. Joie de soi à propager. Tocard. 

A la « fitness gym » l’aiguille de l’horloge tourne contre la motivation, et se fend de clins d’heures durant les quelques secondes transies de sueur. L’aiguille est ton ennemie. Toutes blessent, la dernière pue.

Juste sauter à pieds joints c’est de l’ « air corde à sauter ». Même mouvement, même effort, économie d’échelle. Pas d’échelle à acheter non plus. Économie tout court.

C’est certifié. Toutes les expertises convergent: on ne verra jamais l’envol d’une nuée de pigeons de la place San Marco dans une salle de fitness gym climatisée. Les pigeons détestent contredire les experts. C’est pour quoi.