Manuel Valls en Chine : « Les Chinois sont les bienvenus en France »

Les 29, 30 et 31 janvier derniers, le Premier ministre Manuel Valls s’est rendu en visite officielle en Chine Populaire, à l’invitation de son homologue M. Li Keqiang et à l’occasion de la clôture des commémorations du 50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques sino-françaises. Trois jours de visite marathon au cours desquels le Premier ministre a reçu un accueil digne d’un chef d’Etat.

Accompagné de Laurent Fabius Ministre des affaires étrangères, Jean Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le parlement, de parlementaires et d’une délégation de cinquante chefs d’entreprises français, Manuel Valls s’est rendu sur des sites symboliques de l’excellence du savoir faire français dans les domaines de l’innovation industrielle, de l’économie verte, de la performance énergétique et des transports à Tianjin, Pékin et Shanghai.

Après avoir visité l’usine d’assemblage d’Airbus à Tianjin puis s’être entretenu avec le premier ministre chinois et rencontré la communauté Française à Pékin le 29 janvier, Manuel Valls s’est promené dans la cité interdite, a présenté l’attractivité de la France et son agenda de réformes aux acteurs économiques et à la presse chinoise. Il a rencontré le président Xi Jinping ainsi que le président de l’Assemblée nationale populaire Zhang Dejiang, avant de clôturer avec son homologue Li Keqiang l’année de célébrations du cinquantenaire des relations diplomatiques francochinoises le 30 janvier C’est à Shanghai, la capitale économique chinoise que le premier ministre a réservé ses premiers mots en mandarin aux acteurs économiques chinois et français locaux : « Huanying lai Faguo, vous êtes les bienvenus en France » a déclaré Manuel Valls aux investisseurs chinois présents, dans un discours sur l’attractivité de la France prononcé au musée de l’Urbanisme de la ville. Un leimotiv s’appuyant sur l’annonce de réformes, de mesures concrètes de simplification mais aussi un discours de fierté et d’union nationale autour des performances des entreprises françaises meilleurs ambassadeurs du savoir faire tricolore en Chine. « La France est un grand pays. Un pays porteur de croissance et d’emploi, fier de son industrie, de sa recherche, de ses entreprises et de ses entrepreneurs. Les entreprises qui m’accompagnent dans cette visite en Chine portent haut et fort ces valeurs. Les grandes entreprises françaises sont très largement engagées en Chine et elles constituent les meilleures ambassadrices du savoir-faire français. C’est le cas pour notre coopération ancienne dans le nucléaire civil, qui a débouché sur des réalisations fondatrices pour nos deux pays. Mais c’est également vrai pour l’aéronautique(…). Mais malgré ces exemples emblématiques, la présence de nos entreprises en Chine reste limitée, au regard de la taille de l’économie chinoise. La Chine représente seulement 2 % de l’ensemble des investissements français dans le monde. C’est trop peu. Mais, nous travaillons ensemble au rééquilibrage de notre relation en favorisant la venue de vos entreprises. La France, plus que jamais, est désireuse d’accueillir les entreprises chinoises. Et, nous l’avons montré à plusieurs reprises ces dernières années en établissant des partenariats durables et de qualité. Certains projets sont d’ailleurs exemplaires de cette coopération. Je pense à l’accueil de DONG FENG au sein du capital de ce grand groupe familial de l’automobile, PSA PEUGEOT-CITROËN – dont la Chine est devenue le premier marché – ; celui entre ACCOR et HUAZHU ; celui de FOSUN dans le CLUB MEDITERRANEE ; celui, quelques années plus tôt, de la prise de participation dans la branche exploration-production de l’énergéticien français GDFSUEZ par le fonds souverain CHINA INVESTMENT CORPORATION.»

A Shanghai, Manuel Valls s’est également entretenu avec des jeunes créateurs d’entreprise Français lors d’une réunion dans le locaux de l’agence de communication Fred et Farid et réservé le bilan de son voyage à la communauté française très nombreuse à s’être déplacée à la résidence de France. Une première sans faute pour le Premier ministre qui augure certainement cinquante nouvelles années de relations privilégiées…