Les cérémonies funéraires dans le monde
La mort est un événement universel qui touche tous les êtres humains. Toutefois, la façon de l’appréhender et de l’honorer varie selon les cultures, les religions et les traditions. Les rites funéraires sont des expressions symboliques qui visent à accompagner le défunt dans son passage vers l’au-delà, à réconforter les vivants et à maintenir le lien entre les deux mondes. Voici quelques exemples de cérémonies funéraires selon les cultures.
Les funérailles en France et dans le monde occidental
La cérémonie consiste à rendre hommage au défunt par des discours, des lectures, des chants, des prières ou des gestes symboliques comme le dépôt de fleurs ou de bougies. Les proches du défunt offrent par ailleurs des fleurs ou des condoléances à la famille endeuillée. La crémation est de plus en plus pratiquée en France et dans le monde occidental, notamment pour des raisons écologiques, économiques ou personnelles.
<p>Les cendres du défunt peuvent être conservées dans une urne funéraire, dispersées dans un lieu choisi par le défunt ou sa famille ou inhumées dans un columbarium ou une sépulture. La crémation n’est pas acceptée par toutes les religions. Elle est par exemple interdite par le judaïsme et l’islam, mais autorisée par le christianisme depuis 1963. Comme vous pouvez le voir sur everlife.ch par exemple, il est possible de vous rendre sur internet pour découvrir des offres de fin de vie si vous êtes endeuillé.
Les rites funéraires japonais
Au Japon, les rites funéraires sont fortement marqués par le bouddhisme et le shintoïsme, mais aussi par des coutumes ancestrales. Après la mort, les proches du défunt lui humidifient les lèvres avec de l’eau (matsugo no mizu), lui placent un chapelet bouddhiste entre les mains (juzu) et disposent une table avec des fleurs, de l’encens et une bougie à côté du corps (makura-kazari). Ils font également appel à un moine bouddhiste qui récite des sutras et donne un nom posthume au défunt (kaimyô).
La veillée funèbre (o-tsuya) a lieu la veille des obsèques, au domicile du défunt ou dans un funérarium. Ses proches lui offrent de l’encens (ôkô) et de l’argent dans une enveloppe noire et grise (kôden). Le lendemain, la cérémonie funéraire (sôgi) se déroule dans un temple bouddhiste ou dans une salle spéciale. Le corps du défunt est placé dans un cercueil décoré de fleurs blanches et transporté jusqu’au lieu de crémation par un corbillard orné d’un chrysanthème blanc, symbole du deuil au Japon.
La crémation est obligatoire au Japon depuis 1873. Après la crémation, les proches du défunt récupèrent ses os avec des baguettes et les placent dans une urne funéraire selon un ordre précis : d’abord les pieds, puis la tête. L’urne est ensuite inhumée dans la tombe familiale (haka), où elle rejoint celles des ancêtres. Les Japonais ont pour coutume de visiter régulièrement la tombe de leurs défunts, notamment lors de la fête des Morts (obon) en août, pour leur offrir de la nourriture, des fleurs et des prières.
Comment se déroule un enterrement hindouiste ?
L’hindouisme est la religion majoritaire en Inde, mais également dans d’autres pays comme le Népal, le Sri Lanka ou l’île Maurice. Les hindouistes croient en la réincarnation de l’âme (âtman) selon le principe du karma, c’est-à-dire la loi de cause à effet qui régit les actions des êtres vivants. La mort n’est donc pas une fin, mais un passage vers une nouvelle existence, qui peut être meilleure ou pire selon le comportement du défunt dans sa vie antérieure. Le but ultime est d’atteindre la libération (moksha) du cycle des renaissances, en se fondant dans l’absolu (brahman).
Les rites funéraires hindouistes visent à faciliter le départ de l’âme du défunt et à purifier son corps. Dès que la mort est constatée, les proches du défunt lui ferment les yeux et la bouche, lui attachent les pieds et les mains et lui donnent de l’eau du Gange (fleuve sacré) à boire. Ils lui rasent par ailleurs le crâne et lui placent une bougie derrière la tête pour ouvrir le septième chakra, qui permet à l’âme de s’échapper. Le corps est ensuite lavé, parfumé et enveloppé dans un linceul blanc (pour les hommes) ou rouge (pour les femmes).
La crémation est le mode funéraire le plus courant chez les hindouistes, car elle symbolise la destruction de l’illusion et la libération de l’âme. Elle doit avoir lieu le plus tôt possible après le décès, généralement le jour même ou le lendemain. Le corps est transporté sur une civière en bambou jusqu’au lieu de crémation, souvent en plein air, au bord d’un cours d’eau. Le fils aîné du défunt (ou un autre parent proche) allume le bûcher funéraire avec une torche enflammée, après avoir fait trois fois le tour du corps en récitant des mantras.
Les proches du défunt assistent à la crémation en silence, puis se lavent et se purifient. Les cendres sont ensuite recueillies et immergées dans un fleuve sacré, comme le Gange ou la Yamuna. Les proches du défunt observent ensuite un deuil de douze jours, pendant lesquels ils doivent respecter certaines règles de conduite, comme s’abstenir de manger de la viande, de boire de l’alcool ou de se couper les cheveux. Ils organisent également des cérémonies pour nourrir l’âme de la personne décédée et faciliter son voyage vers l’au-delà.

Les cérémonies funéraires amérindiennes
Les Amérindiens sont les peuples autochtones d’Amérique du Nord, qui regroupent une grande diversité de cultures, de langues et de traditions. Il n’existe donc pas un seul type de cérémonie funéraire amérindienne, mais plusieurs variantes selon les tribus et les régions. Cependant, on peut dégager quelques éléments communs qui témoignent d’une vision spirituelle et respectueuse de la mort. Les Amérindiens croient que la mort n’est pas une séparation définitive, mais une transition vers un autre monde où l’esprit du défunt continue à vivre. Ils considèrent que le corps n’est qu’un vêtement que l’esprit abandonne à la mort, mais qu’il faut traiter avec respect et dignité.
Ils ont par ailleurs une relation étroite avec la nature et les éléments, qu’ils considèrent comme sacrés et vivants. Les rites funéraires amérindiens visent à honorer le défunt et à l’aider à rejoindre ses ancêtres dans l’autre monde. Ils impliquent souvent des chants, des danses, des prières, des offrandes et des rituels de purification. Le mode funéraire varie selon les tribus : certaines pratiquent l’inhumation dans le sol ou dans une tombe surélevée, d’autres préfèrent la crémation ou l’exposition du corps sur une plateforme.