Economie

La tour Eiffel au cœur de Dubaï

C’est à la demande du souverain cheikh Mohamed Ben Rached Al-Maktoum que le président de la société Falconcity a décidé d’entreprendre l’un des plus grands chantiers de la capitale des Emirats arabes unis. Au programme, une cité au sein de laquelle sont prévus, en plus des habitations, des écoles, des centres commerciaux, des centres médicaux, des immeubles de bureaux ou encore des restaurants. L’ensemble des monuments les plus importants de la planète se retrouvent reproduits. On y trouve la grande muraille de Chine, Central Park, le Taj Mahal mais aussi la tour Eiffel. Alharith Almoosa, vice-président de la société, a accepté de nous recevoir pour nous parler de ce projet pharaonique.

Propos recueillis Catya Martin

Trait d’Union : pourquoi un tel projet ?
Alharith Almoosa : En 2000 le souverain a convoqué l’ensemble des chefs d’entreprises de Dubaï à une réception privée et leur a demandé comment ils pouvaient aider à développer Dubaï. Ce n’est pas seulement le travail du gouvernement, le secteur privé doit participer à ce développement. Après cela, notre président, mon père, est retourné le voir avec cette proposition.

Parlez-nous de l’idée autour de cette résidence ?
Nous voulions avoir un projet immobilier avec un esprit, une thématique, un objectif. C’est un projet qui se veut l’emblème des Emirats arabes unis, d’où la forme de l’aigle. La tête de l’aigle est le centre commercial, les ailes sont les villas, les pattes sont différentes villes du monde avec des thèmes. Cette cité rassemble tout, les écoles, les habitations, les commerces, les soins, les bureaux, tout pour faire une ville. Vous pouvez ne jamais avoir à sortir de la cité.
 
Quand avez-vous démarré les travaux ?
En 2005. Nous avons commencé par les sols puis les ailes de l’aigle. 2007 fut fantastique puis tout s’est arrêté en raison de la crise financière.

Nous avions terminé la vente de la première phase et avions donc déjà des clients. La crise a impacté notre projet comme elle a impacté l’ensemble du monde. Si quelqu’un vous dit le contraire c’est un menteur.

Nous avions des clients qui ne validaient plus leur investissement. Ils voulaient soit annuler, soit reporter. Nous avons décidé de continuer le projet en traitant un par un les cas défectueux. On ne pouvait pas arrêter car d’autres clients eux avaient signé et ne souhaitaient pas se retirer du projet.

Nous avons lancé les travaux pour les infrastructures avant de continuer les villas et cela afin de pouvoir avancer tout en tenant compte des circonstances compliquées. En 2008, le projet a donc pris une tournure différente mais ne s’est jamais arrêté.
En 2009 les infrastructures étaient quasi terminées, les banques reprenaient leur souffle et régularisaient la situation même si elles ont diminué leur apport en prêt.

Et ensuite ?
Dès 2010 nous avons mis en vente de la phase 2. La crise était derrière nous, il fallait avancer.
On s’est concentré sur de petits détails pour créer un chez soi et pas seulement des villas. La meilleure récompense pour nous a été de voir des personnes acheter ces villas pour faire un investissement qui, au final, ont décidé de l’habiter. Nous avons essayé de rendre cet espace de vie beau.

Quels types d’investisseurs cherchez-vous ?
Deux types d’investisseurs. D’abord, des particuliers qui sont à la recherche de leur maison. Que ce soit pour y vivre ou pour la louer. Ensuite des particuliers ou entreprises intéressés par un investissement avec l’achat de terrain uniquement.
Les plus importants pour moi sont les clients qui investissent pour vivre à Dubaï. Nous proposons un service total pour aider nos clients dans leurs démarches, notamment pour la location.

Qu’en est-il de la tour Eiffel ?
La tour Eiffel sera dans la dernière phase. Cet édifice sera central. Il sera destiné, en partie, à accueillir des bureaux, l’immeuble sera entièrement en verre. Notre tour Eiffel sera donc le cœur économique de ce projet tout en apportant une touche de distinction à la française.

Quand l’ensemble sera-t-il terminé ?
Nous avons prévu de finir avant l’exposition universelle de 2020, c’est une importante date pour Dubaï et les Emirats arabes unis. J’ai donc l’espoir que tout soit fini à cette date afin de pouvoir passer très vite à un autre projet, Lion City.