Tranche de vie

La nature reprend son souffle pendant que nous retenons le nôtre !

Par les temps qui courent, nous mesurons la chance que nous avons de vivre à Hong-Kong. Tandis que nos enfants, nos parents, nos familles, nos amis vivent l’expérience du confinement en France, nous demeurons libres de nos mouvements grâce aux masques, aux gestes barrières et aux bonnes attitudes adoptées par nos amis hongkongais.

Par Anne Suquet

 

A Hong-Kong, il y en a pour tous les goûts : ville, plages, marchés, îles, jungle, forêts, montagnes… ! Ce week-end, j’ai choisi une escapade sur la petite île de Cheung Chau, à environ 35 minutes de Hong-Kong en ferry. L’île garde son côté traditionnel qui tranche avec les quartiers des affaires de Central. Il existe encore quelques pêcheurs, et elle est interdite aux véhicules.

 

Le vieillard aux petites roulettes

Une fois l‘encre jetée, nous longeons le port où les boutiques et restaurants foisonnent. La rue est animée par les allers-retours et le bruit des sonnettes de vélos et des sortes de vélos à 3 roues. Tout le monde se déplace ainsi. Seuls de tout petits véhicules de village sont autorisés à circuler : l’ambulance, les pompiers et la police en mini-camion. Cette petite île se peuple tous les weekends de touristes locaux qui souhaitent s’évader et les habitants s’y mêlent aisément.

C’est à Cheung Chau que j’ai failli être « écrasée » (!) par un vieil homme sur son vélo à roulettes ! Pas de mal ! Mais une grande satisfaction de constater cet aménagement précieux procurant plus de mobilité et donc d’autonomie à nos anciens. Un vélo adulte à roulettes ! Il fallait y penser !

 

 

Un animal pour le moins étrange

Le port se prête à une pause gastronomique avec ses petits bars ou restaurants, tous offrant des fruits de mer et du poisson bien frais que vous n’avez probablement jamais vu auparavant. J’y ai découvert un animal étrange de par sa laideur et sa forme étonnante. Le panope, ou palourde royale, est un mollusque que les grands chefs et les fins gourmets – particulièrement en Asie – s’arrachent à des prix élevés à Hong-Kong, Pékin et Tokyo.

Doux, lisse, visqueux, moelleux et croquant, le tout en une bouchée, il peut être servi en brochette ou sauté à la poêle. Il peut également être consommé cru sous forme de sushi ou en sashimi, traditionnellement trempé dans du wasabi et de la sauce soja. Il a enfin une autre vertu, celle d’une longévité exceptionnelle avec une espérance de vie pouvant atteindre 150 ans, l’une des plus élevées au monde.

 

 

Sur les pas de Cheung Po Tsai

C’était un pirate notoire des mers du sud de la Chine au 18ème siècle et la grotte de Cheung Po Tsai était l’une de ses cachettes. Il est encore possible d’y accéder pour explorer les passages secrets et imaginer ce qu’a pu être la vie de cet illustre forban. On raconte même qu’un trésor y est encore caché quelque part sous un rocher…

A quelques pas de la grotte, j’ai découvert la petite crique de Pak Tso Wan dans la baie du même nom située au sud-ouest de l’île. C’est un endroit sablonneux, isolé et bon pour la baignade. Cerise sur le gâteau : peu de touristes s’y aventurent ! Bref, un petit paradis bien apprécié après une bonne marche sur et entre les rochers.

C’est certain, ce ne sera pas ma dernière visite à Cheung Chau. Cependant, il me faudra patienter 2021 pour participer au Cheung Chau Bun festival (le « festival des petits pains ») annulé en 2020 pour cause de coronavirus. Un autre événement annuel célèbre qui fait la réputation des lieux.

De nombreuses destinations restent à explorer autour de ma ville de Hong-Kong et je souhaite continuer à partager avec les miens confinés en France ces belles images de nature généreuse et mes émotions…en ayant le secret désir de faire grandir en eux l’envie de venir au plus vite nous rendre visite à Hong-Kong lorsque cela sera possible !