Economie

Du marketing à la patisserie oui, c’est possible

Arrivée à Hong-Kong en provenance d’Australie, en octobre 2019, Pauline Graillot a suivi son conjoint employé par une banque française. En VIE en Australie, où elle travaille dans le marketing et la communication, la jeune femme décide de passer un CAP de pâtisserie à distance. En juin 2019, elle rentre en France un mois pour les épreuves théoriques et pratiques du diplôme qu’elle obtient et rapporte avec elle en Australie. L’aventure allait commencer.

Par Catya Martin

 

Passionnée par la pâtisserie, Pauline testait pour son plaisir de nouveaux design de desserts ou encore de nouveaux moules. « C’est sur Instagram que j’ai découvert les nouveautés sur la pâtisserie avec des chefs, comme Cédric Grolet, qui ont amené la pâtisserie à un niveau supérieur. C’est de là que j’ai décidé de me lancer et de passer un CAP », explique la jeune femme. C’est donc avec ce CAP que Pauline arrive avec son conjoint à Hong-Kong. Très vite elle décide de créer sa propre structure, part à la recherche d’une cuisine et « Frenchie Toquée » était née. Il ne restait plus qu’à trouver les clients.

Même si sa clientèle se compose de 70 % d’expatriés dont un grand nombre de Français, Pauline s’adapte aux goûts des Hongkongais et opte pour une réduction de sucre dans ses pâtisseries. « Mes clients sont avant tout des gourmands et adorent juste savourer de bons gâteaux. Certains de mes clients me suivent depuis le lancement, depuis février, et me commandent un ou deux gâteaux par semaine », indique-t-elle. « Je fais aussi des anniversaires pour les enfants avec notamment un dôme assez spécial que j’ai appelé le « Smash cake », c’est un dôme de chocolat avec des bonbons à l’intérieur, les enfants doivent le casser pour récupérer les bonbons, c’est ludique et bon, donc ils aiment bien », explique Pauline.

Une clientèle variée qui commande pour des anniversaires, des soirées entre amis ou en famille mais aussi pour des jonques, avec des commandes de cupcakes ou de mignardises. Justement, les mignardises sont travaillées à partir de l’inspiration qu’elle va chercher sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur Pinterest, on y trouve aussi des créations plus personnelles. « J’ai toujours un carnet sur moi, où je fais des croquis de ce que j’aimerais réaliser en desserts. En ce moment, mes mignardises sont vanille-framboise, vanille-fraise, chocolat-praliné et je travaille au lancement prochainement d’une petite mignardise citron-meringuée », ajoute-t-elle.

Les commandes sont à récupérer dans sa cuisine, située à Wanchai qu’elle partage avec d’autres entrepreneurs mais elle se déplace aussi pour vous les livrer.

Aujourd’hui seule pour faire marcher sa petite entreprise, Pauline songe à recruter une personne pour travailler à ses côtés. « Je suis toute seule pour tout faire, la pâtisserie, les livraisons, la comptabilité, le marketing », explique-t-elle.

Pas vraiment surprise par ce nouveau métier d’entrepreneure, elle a su affronter avec succès des challenges comme la comptabilité ou encore le marketing. « Le faire pour les autres semble simple mais lorsqu’il s’agit de le faire pour soi, c’est tout de suite plus compliqué », souligne-t-elle avec humour.

Pour ce qui concerne les produits, la jeune française insiste sur la qualité. « J’utilise de bons produits avec de la farine et de la crème françaises, du chocolat belge, Callebaut, tous les moules sont faits en France et j’utilise une vanille directement importée de Madagascar » tient-elle à préciser.

« Je fais aussi un fraisier avec des fraises françaises bio et ce fraisier a beaucoup de succès, je l’avais lancé au départ pour la fête des mères et depuis il est très demandé », ajoute-t-elle. Son objectif à court terme est de s’agrandir et de trouver une cuisine juste pour sa structure. « Aujourd’hui, la cuisine partagée de Wanchai est comme un incubateur et j’espère d’ici la fin de cette année ou le début de l’année prochaine avoir ma propre cuisine ».

Autre objectif pour Pauline, réussir à développer le « B to B ». « J’avais commencé à démarcher des cafés et restaurants intéressés par mes desserts. Depuis le durcissement des mesures de distanciation sociale, tout a été un peu en pause », explique-t-elle.

Le dessert signature de « Frenchie Toquée » reste la tarte au citron meringuée sachant allier douceur et acidité sans trop de sucre, même si elle commence à se faire détrôner par la tarte chocolat-noisette !

« Le fraisier est aussi devenu un de nos desserts signature et ensuite il y a les entremets comme les charlottes aux fruits rouges ou au chocolat, ou encore les entremets plus travaillés au niveau des intérieurs avec un insert, j’ai un délicieux vanille-fraise, vanille-fruits rouges ou vanille-framboise, les clients choisissent », ajoute Pauline. Régalez-vous…

 

Frenchie Toquée

https://frenchietoquee.com/ 

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