Axelle Red à Hong-Kong : « Let’s dance ! »
La francophonie était à l’honneur à Hong Kong le 11 mars dernier avec le concert d’Axelle Red produit par Instant Glory Inc. Ltd au Mom Live House à Hong Kong, première étape d’une tournée de dix dates en Asie.
Plus de 300 fans ont repris à l’unisson les grands succès de la chanteuse belge, partageant avec elle et ses deux musiciens émotion, complicité et…sensualité !
A l’issue de ce concert acoustique, Axelle Red s’est confiée à Trait d’Union.
Propos recueillis par Philippe DOVA
Trait d’Union : A quel moment de votre vie avez vous décidé d’être chanteuse ?
Axelle Red : A l’âge de six ans ! Je me souviens qu’à l’école je devais répondre à la question « que voulez vous faire comme métier plus tard ? » et j’avais écrit « je veux être chanteuse » ! A la fin de mes cinq années d’études de droit, mon premier album était prêt !
Pourquoi cette première tournée en Asie ?
J’ai énormément voyagé en Asie, j’ai un lien très fort avec l’Asie, surtout l’Asie du Sud Est et, mis à part un concert privé que j’avais donné au Consulat Général de Belgique à Hong Kong il y a quelques années, je n’avais jamais joué en Asie. C’était quelque chose qui me manquait. Pour un artiste, c’est toujours formidable d’aller jouer sur d’autres territoires.
Cette tournée marque la fin d’une tournée acoustique durant laquelle nous avons joué plus de 230 fois. En même temps, ce concert à Hong Kong était une sorte de vraie première puisque nous avions réduit l’équipe et que c’était la première fois que nous jouions à trois sur scène.
La formule semble plaire…
Oui beaucoup et c’est une grande liberté que je puisse avoir tous les ingrédients de ma musique avec très peu de personnes sur scène ! Comme dans l’album « The Songs Acoustic » c’est une façon de réintroduire des chansons dont j’étais très fière des mélodies sans les réarranger.
Quelle a été votre plus grande émotion durant ce concert ?
C’est de m’apercevoir que le public accepte tout mon personnage : les titres les plus connus qu’il est content d’entendre mais aussi des chansons plus confidentielles très importantes pour moi car ce sont des chansons engagées soit musicalement soit textuellement. Constater que le public adhère à 100% à mon style sans réfléchir est très émouvant pour moi.
Sans réfléchir ?
Le but n’est pas que le public analyse la musique lorsqu’il assiste à un concert. Le fait que des personnes qui ne connaissent pas forcément l’ensemble de mon répertoire acceptent tous les styles que je leur offre sans les analyser me donne vraiment le sentiment d’avoir réussi à faire passer mon message. Je serais frustrée d’être obligée de m’adapter au public pour qu’il apprécie mon répertoire. Faire aimer ce que j’aime et ce que je représente est pour moi la réussite de la soirée.
Est-ce le secret de la formule acoustique ?
Acoustique pour moi est bien entendu dans les sons mais c’est aussi cette intimité, ce réel échange qui se passe avec le public. Je lui demande beaucoup de participer, de chanter les harmonies, des rythmiques pas très faciles. Il prend beaucoup de plaisir à le faire et je peux constater dans les regards, l’émotion qui passe.
Cette tournée acoustique est certainement celle qui me donne le plus de plaisir.
Quels sont vos projets à l’issue de cette tournée ?
Je suis en train de terminer mon nouvel album dont la sortie sera suivie d’une nouvelle tournée. Pour ce nouvel album, je suis restée sur le thème de l’album précédent « Rouge Ardent » qui est pour moi une grande source d’inspiration.
C’est à dire ?
Je ne savais pas au départ sur quel thème écrire mais je voulais un album positif. Dans « Rouge Ardent » il y a la notion d’avant, d’après, de manque. Une sorte de déchirure et dans le même temps beaucoup d’espoir. Cela me permet d’écrire des chansons hyper romantiques. Auparavant mes albums comportaient soit des thèmes très engagés soit très romantiques. Ce prochain album sera une sorte de synthèse de ces deux thèmes, un peu à l’image de ce que je suis aujourd’hui sur scène. Chaque album est une nouvelle aventure et cela me plait énormément. Je n’aimerais pas arriver à un moment où je m’ennuierais et serais en manque d’inspiration… Pour l’instant, je continue à m’amuser et à être inspirée (rires).
Ce nouvel album sera-t-il suivi d’une nouvelle tournée et pourquoi pas un retour en Asie ?
Absolument et j’aimerais beaucoup revenir à Hong Kong ! Je rêve également de pouvoir jouer en Chine continentale la prochaine fois. C’est très inspirant !
Pourquoi ce rêve ?
C’est un rêve partagé avec le public. Bien entendu, la majorité de mon public à l’étranger est francophone mais à chaque fois, comme cela a été le cas lors de ce concert à Hong Kong, il y a des spectateurs locaux qui sont aussi eux aussi très heureux de voir des artistes qui bougent et viennent jusqu’à eux. Ces rencontres, ces échanges ouvrent toujours l’esprit et sont indispensables à ma création. J’ai toujours énormément voyagé pour mon propre plaisir, pour mes engagements en tant qu’ambassadeur de l’UNICEF, pour mon travail et sans ces voyages, je n’écrirais pas les mêmes paroles, je ne serais pas la même personne.
Votre chanson « Le monde tourne mal » résume-t-elle votre philosophie de la vie ?
Oui, malgré toutes les horreurs qui se passent dans le monde, le message est qu’il ne faut pas oublier de profiter de la vie… C’est pour cela que « Let’s dance » revient en leitmotiv…