21 jours de quarantaine racontés en photos
Arrivée à Hong-Kong à la fin de l’année 2014 après avoir passée quelques années au Japon, à Tokyo, Vanessa Franklin est avant tout une passionnée de la photographie, et ce, depuis l’âge de … 16 ans. Elle apprend le tirage en noir et blanc à Paris, dans un laboratoire de quartier avec celui qui est surnommé le magicien du tirage noir et blanc, Georges Fevre. Il a été le tireur argentique des plus grands photographes des années 1920-2000 dont Henri Cartier-Bresson. 30 ans plus tard, cette passion marque toujours sa vie.
Au cœur de l’actualité avec son exposition à l’espace f22 foto « VV Franklin — 21 days »*, Vanessa Franklin, cofondatrice de Boogie Woogie Photography et photographe nous entraîne dans sa quarantaine en image. Elle a accepté de nous en dire plus. Rencontre avec une photographe qui a su marier intimité et provocation, avec émotion, dans le but d’explorer les thèmes de l’identité ou encore du corps sans tabou.
Propos recueillis par Catya Martin
Trait d’union : Comment vous est venue l’idée de cette exposition très personnelle ?
Vanessa Franklin : L’idée de cette série m’est venue quand je suis arrivée en France au mois d’aout et que la quarantaine est passée d’une semaine à trois semaines pour le retour à Hong-Kong. Ça a été un mini coup dur. J’avais besoin d’un projet artistique sur lequel me concentrer. J’ai demandé à Douglas So, le fondateur du Musée F11 à Happy Valley, s’il pouvait me prêter un appareil photo numérique Leica pour un projet d’autoportraits. Grâce à son soutient la série a pu voir le jour.
Quelle a été la prise la plus compliquée ?
La prise de vue la plus compliquée est celle de l’invitation (photo de l’article), je me suis tordue pendant plus de deux heures pour avoir le bon angle sur mes hanches, et la bonne lumière sur la clef de ma maison, sans oublier que ce sont des autoportraits donc je dois être devant et derrière la caméra !
Et la plus simple ?
La plus simple a été celle avec le siège orange. De mémoire, je n’ai pris que trois photos il me semble. Un coup de chance ?
Que gardez-vous de cette expérience ? Si vous deviez ne garder qu’un cliché lequel et pourquoi ?
Cette expérience a été fructueuse et plutôt positive finalement.
J’ai réussi à surmonter mes angoisses, et j’ai pu passer des moments inoubliables avec mes parents en France. Je garderais la dernière photo avec tout mon linge sale, l’énergie était à son maximum avant de sortir de la chambre le 21ème jour.
Et maintenant, quels sont vos projets ?
On vient de me proposer une résidence d’artiste de 21 jours sur le bateau The Wan, j’y réfléchis sérieusement !
Plus concrètement « Boogie Woogie » prépare une exposition collective intitulée « WHITE & BLACK » du 14 janvier au 14 février dans le loft de Wong Chuk Hang. Venez nombreux !
Copyright: Alex Chou